Dans le cadre de la lutte contre les pratiques médicales et paramédicales illégales, le trafic et les contrefaçons de médicaments et autres produits de santé, les autorités de la Transition guinéenne ont procédé jeudi dernier, 16 mars 2023, à l’incinération de 18 conteneurs de faux médicaments. L’opération s’est déroulée à Tabili (une localité relevant de la préfecture de Coyah), en présence du Chef d’état-major de l’armée de l’air et du directeur national de la pharmacie et du médicament, Dr Oumar Diouhé Bah.
Pilotée par la Commission technique nationale de lutte contre les pratiques médicales et paramédicales illégales, le trafic et les contrefaçons de médicaments et autres produits de santé, l’incinération de ces 18 conteneurs de faux médicaments s’inscrit dans le sillage de la politique du CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement) visant à assainir le secteur de la santé en Guinée. Cette politique d’assainissement, enclenchée depuis le 5 septembre 2021, concerne les professionnels et les non-professionnels de la santé. Mais, elle consiste aussi à encourager les professionnels de la santé qui sont à l’extérieur de rentrer pour exercer en Guinée.
C’est sur autorisation de la justice, notamment la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) que ces 18 conteneurs de faux médicaments (dont des tramadols) ont été acheminés sur Tabili et incinérés. Le chef d’état-major de l’armée de l’air (représentant le CNRD à cette opération) s’est réjoui de cette incinération qui débarrasse les Guinéens de ces tonnes de substances nocives. Il a aussi réitéré l’engagement du CNRD à poursuivre cette lutte pour le bien-être des Guinéens.
De son côté, le directeur national de la pharmacie et du médicament et président de la Commission technique nationale de lutte contre les pratiques médicales et paramédicales illégales, le trafic et les contrefaçons de médicaments et autres produits de santé, Dr Oumar Diouhé Bah, a indiqué que « la santé est un besoin commun » et qu’il faut prendre en compte le citoyen lambda pour mener à bien cette mission salvatrice qui consiste à débarrasser le marché des faux médicaments.
« Si on n’a pas la connaissance, les compétences et l’autorisation d’exercer une pratique en lien avec la vie de l’Homme, il ne faut pas la pratiquer. Il faut tenir en compte le citoyen lambda pour mener cette lutte. Désormais, il n’y aura plus de mort fortuite en Guinée. La santé est un besoin commun et le CNRD est résolument engagé aux côtés des autorités sanitaires pour l’assainissement du secteur de la santé », a déclaré Dr Oumar Diouhé Bah.
A noter que la Commission technique nationale de lutte contre les pratiques médicales et paramédicales illégales, le trafic et les contrefaçons de médicaments et autres produits de santé est composée des forces de défense et de sécurité, du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, de la justice et du ministère de la santé et de l’hygiène publique.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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