Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et l’environnement (REMAPSEN), en partenariat avec l’ONU-SIDA en Guinée, a organisé un atelier de formation ce mercredi, 22 mars 2023, à Conakry. L’objectif de cette formation est d’approfondir les connaissances des journalistes sur le VIH/SIDA et les inviter à s’impliquer davantage dans la lutte contre cette maladie en Guinée, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Lors de cette rencontre, Dr Job Sagbohan, le directeur de l’ONU/SIDA en Guinée, a rappelé l’existence du SIDA en Guinée. Il a aussi donné des statistiques de personnes vivant avec cette maladie, tout en demandant aux médias de s’impliquer davantage dans la lutte contre le VIH/SIDA.
« Aujourd’hui, en Guinée, nous avons environ 120 000 personnes qui ont le virus dans le corps et seulement autour de 63 % savent qu’ils ont le virus. Nous avons encore à rechercher dans la grande population près de 22 000 personnes. C’est très peu, mais la plupart aujourd’hui sont sous les ARV (antirétroviral), ils sont sous traitement et il y a ce qu’on appelle même la maîtrise du virus dans le corps… La lutte contre le SIDA passe par la sensibilisation. Et qui est mieux placé que les journalistes pour jouer ce rôle ? On ne doit pas vous laisser de côté. Dans les temps, on courrait derrière vous ; mais, dans le contexte de rareté des ressources, on s’intéresse plus à vous. Vous avez toujours ce rôle-là, et c’est pour ça que j’appelle à votre attention, que votre rôle est toujours là, on veut que vous agissiez maintenant par passion et par conviction », a dit Dr Job Sagbohan.
De son côté, Ramatoulaye Souaré, la présidente des personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA en Guinée, s’est réjouie de cette rencontre. Elle estime que les médias sont mieux placés pour éradiquer cette maladie en Guinée.
« C’est une fierté pour moi, parce que j’aimerais que les journalistes soient mieux placés pour sensibiliser les populations de la Guinée, parce que vous les mieux écoutés et les plus influenceurs du pays. Ma recommandation est qu’il y ait une émission spéciale qui ne parle seulement que de la lutte contre le VIH/SIDA pour que la génération montante soit informée plus que nous-mêmes. Donc, s’il y a une émission, on n’a même pas besoin d’aller faire des sensibilisations de préfecture en préfecture. Parce que s’il n’y a pas une ligne qui est là pour aller faire les sensibilisations, même si tu as des informations, ça reste pour toi. Mais, s’il y a une émission comme Kibaro, tout le monde regarde kibaro, parce que c’est en langue, ça va vraiment nous aider », a-t-elle indiqué.
Hassanatou Kanté pour Guineematin.com
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