Décaissement de 600 millions de francs : le groupe Cofina et plusieurs de ses ex employés devant la justice guinéenne

Plusieurs ex employés de la Compagnie financière africaine (Cofina SA) étaient ce mercredi, 22 mars 2023, devant le tribunal de première instance de Dixinn. Ils sont poursuivis par le groupe de micro finance pour des faits d’abus de confiance et complicité. Les deux premiers qui ont comparu dans cette affaire ont plaidé non coupables des accusations qui pèsent contre eux, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Kerfalla Diané, Sira Keïta, Alhassane Coumbassa et Aissatou Fofana, sont les prévenus dans cette affaire. Ils sont poursuivis par leur ex employeur, la Cofina SA, qui les accuse d’avoir décaissé, en mars 2020, un montant de 600 millions de francs guinéens au préjudice de la société Soguiprem. Non détenus, tous les mis en cause étaient présents à l’ouverture de leur procès, mais seulement deux ont comparu au cours de cette audience. Alhassane Coumbassa et Aïssatou Fofana, respectivement le chef de caisse et cheffe d’agence au moment des faits, ont tous les deux rejeté les accusations portées à leur encontre.

« Je ne reconnais pas les faits. Moi, je suis employé à Cofina en qualité de chef de caisse, je n’ai pas connaissance de retrait de 600 millions de francs guinéens,  mon rôle consistait à faire des retraits et procéder aux gros versements. Dans cette affaire, on m’a transmis le dépôt à terme du service clientèle dans un registre de transmission. Ce service clientèle était géré par Diaka Koulibaly, responsable clientèle au niveau de la direction générale. Quand j’ai reçu la demande, j’ai remonté à la direction, et Diaka a autorisé le décaissement. Donc moi, je ne suis qu’un simple exécutant. Je n’autorise rien », a expliqué Alhassane Coumbassa.

« Cette opération a eu lieu en mars 2020. Moi, j’ai quitté Cofina au mois de mars 2021. C’est après mon départ que j’ai été informé de cette opération. En ma qualité de cheffe d’agence, généralement, les dossiers passent à mon niveau.  Mais exceptionnellement, cette opération ne s’est pas passée à mon niveau. Pour preuve, je n’ai pas apposé ma signature sur ce document. Certaines opérations peuvent aussi se passer sans que je ne sois au courant parce qu’ils arrivent très souvent que je sois sur le terrain à la recherche d’autres clients », a soutenu de son côté Aïssatou Fofana.

Au terme de ces dépositions, le tribunal a ordonné la comparution de la partie civile et Diaka Koulibaly, avant de renvoyer l’affaire au 12 avril 2023 pour la suite des débats.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com 

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