Dans un rapport publié à Genève dans la journée d’hier, lundi 27 mars 2023, une mission d’enquête indépendante des Nations Unies sur la Libye a révélé qu’il y a des « motifs raisonnables » de croire que des viols ont été commis dans plusieurs lieux de détention de migrants illégaux en Libye. Ledit rapport cite notamment les lieux de détention de Mabani, al-Shwarif, Zuwarah, Sabratha, Sabha et Bani Walid.
« Il y a des motifs raisonnables de croire que le crime contre l’humanité d’esclavage sexuel, non signalé auparavant par la mission, a été commis dans les centres de trafic de Bani Walid et Sabratah pendant le mandat de la mission », ont annoncé les enquêteurs.
Les conclusions de cette mission d’enquête sont en partie basées sur des témoignages de survivants et témoins de viols. Et, il en résulte que les migrantes sont régulièrement violées en Libye.
« Pendant la nuit, les gardes [de Bani Walid] viennent dans l’obscurité avec la torche et s’approchent des femmes, en choisissent une et la violent », a raconté un témoin entendu par les enquêteurs.
En Libye, la traite, l’asservissement, le travail forcé, l’emprisonnement, l’extorsion et le trafic de migrants sont des portes d’entrée d’argent pour de nombreux groupes armés. Et, ceci n’est qu’une illustration de la détérioration de la situation des droits de l’homme dans ce pays en proie à une grave instabilité depuis la disparition tragique du président Mouammar Kadhafi en 2011.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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