Le Service Privé de Prestation (SPP) Sécurité a célébré en différé la journée internationale des droits de la femme ce vendredi, 31 mars 2023. La cérémonie s’est déroulée au siège du SPP Sécurité, cette société de gardiennage sise au quartier Kobayah, dans la commune de Ratoma. A cette occasion, un satisfécit a été décerné à Kadiatou Sylla, agente de la structure, qui s’est fait remarquer dans l’entreprise, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Pour marquer cette journée internationale des droits de la femme, plusieurs travailleurs de SPP Sécurité ont pris part à cette cérémonie. Le Directeur général de l’Office de régulation des agents de sécurité et de la protection civile, Moussa Tatakourou Diawara, a pris part à la célébration.
Dans son allocution, la directrice générale du SPP Sécurité, Mme Diaby Madina Daff, a fait savoir que cette distinction est une manière d’encourager les femmes à prendre cette profession de gardiennage au même titre que les autres professions. « C’est une tradition chez nous. Nous le faisons chaque année. Seulement, on n’a pas l’habitude de médiatiser. Mais cette année, nous avons reçu des conseils de médiatiser pour encourager les autres services de gardiennage à employer les femmes.
Et encourager les femmes à prendre cette profession au même titre que les autres professions. Dans notre effectif ici, nous avons 15% de femmes. Aujourd’hui, si vous n’avez vu ici que des hommes, c’est une politique que j’ai mise en place pour que les hommes célèbrent la femme… Donc, c’est une occasion qui m’a été donnée pour célébrer une femme qui est un peu plus que moi. Moi, j’ai créé, mais celle qui fait marcher, c’est celle-là qu’on est en train de célébrer aujourd’hui à l’occasion du mois de la femme », a déclaré la Directrice générale de SPP Sécurité.
Par ailleurs, Mme Diaby Madina Daff a rappelé les difficultés qu’elle a rencontrées pour mettre cette structure en place en tant que femme. « Il est évident que j’ai rencontré des difficultés en mettant SPP Sécurité en place, parce que je fus la première femme civile à mettre un service de gardiennage en place. J’ai rencontré tous les problèmes du monde. Les gens confondaient ma personne à ma prestation. Donc, il m’a fallu beaucoup d’actes pour faire la différence entre la femme que je suis et le travail que je fais. Ce n’est toujours pas facile, mais le monde est en train de s’ouvrir à ça maintenant », a-t-elle laissé entendre.
De son côté, Moussa Tatakourou Diawara, Directeur général de l’Office de régulation des agents de sécurité et de la protection civile, dira que les femmes méritent cet encouragement. « Venir célébrer la femme, c’est symbolique. Nos sœurs méritent ce prix, nos sœurs méritent cet encouragement. Je profite de cette occasion pour féliciter celle qui a été désignée cette année par ses collègues. Si elle a été choisie, ce n’est pas un choix au hasard. C’est qu’elle mérite, elle a la qualité et les compétences », a dit monsieur Diawara.
Pour sa part, Kadiatou Sylla, choisie comme modèle par ses collègues, a reçu un satisfécit pour l’occasion. Elle a invité les femmes à s’armer de courage, de volonté et de détermination pour embrasser toutes les activités. « J’ai assisté à cette cérémonie avec honneur et plaisir. Je suis vraiment très satisfaite et contente du fait que cela a été organisé en ce mois de mars qui est dédié à la femme. Je suis très contente. Parce que la bravoure de la femme, n’est pas seulement de rester à la maison et faire de la cuisine. La femme, quand on a le courage et la détermination, on peut faire d’autres activités.
La femme doit vraiment se battre partout où elle est. Et dans toute activité qu’elle mène, il faut avoir le courage, la volonté et être disponible à tout moment. Moi, ça fait au moins 5 ans que je suis dans cette activité. Ce qui m’a motivé, j’ai fini l’université. Et j’ai trouvé que rester à la maison sans rien faire, ou bien m’habiller et sortir dans la rue pour faire autre chose et quémander les gens n’est pas la solution pour moi. C’est ainsi que j’ai jugé nécessaire d’accéder à l’entreprise pour me battre afin que je vienne en aide à mes parents et satisfaire mes propres besoins », a dit Kadiatou Sylla.
En outre, Kadiatou Sylla, récipiendaire du satisfécit, soutient que cette activité n’est pas facile, mais elle parvient à surmonter certaines difficultés. « Cette activité n’est pas du tout facile. C’est seulement avec le courage. Car sur le terrain, il y a beaucoup de problèmes qu’on rencontre. Il y a certaines personnes, quand elles viennent, elles sont nerveuses et ne veulent pas t’écouter. Ce n’est pas une activité que quelqu’un qui a gros cœur peut faire. Mais avec l’intelligence, tu peux au moins réunir tes efforts afin de les ramener à de meilleurs sentiments, et finalement vous vous comprenez.
Il y en a d’autres aussi qui viennent avec des idées de brutalité au niveau des sites, ils viennent avec des mauvaises intentions, tel que le vol. Donc, c’est une activité qui demande beaucoup de courage, de volonté et de patience. C’est pourquoi, j’invite toutes les femmes à se débrouiller, à se battre. Parce que si la femme se bat, même tes enfants seront fiers de toi. Ils diront entre eux, quand ils sont en train de jouer ou de causer entre eux, ils diront que moi, ma maman, c’est ce qu’elle fait. Et cela est une fierté », a-t-elle laissé entendre.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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