Allègement de la dette africaine : la Chine exhorte les Etats-Unis y faire face

En conférence de presse ce lundi, 10 avril 2023, Wang Wenbin, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, a exhorté les Etats-Unis à redoubler d’efforts pour résoudre la dette des pays africains. La Chine, souvent accusée d’être « un obstacle à l’allègement de la dette africaine », dénonce « un piège tendu par certains politiciens occidentaux pour perturber et saper la coopération de la Chine avec les pays en développement ». Ces déclarations interviennent après une série de visites en Afrique de hauts dignitaires de l’administration Biden, dont la vice-présidente Kamala Harris.

En fin 2018, la dette extérieure africaine était estimée à plus de 750 milliards de dollars. Et, elle était détenue par quatre groupes de créanciers (la Chine, le Club de Paris dont fait partie les Etats-Unis, le FMI et la Banque Mondiale et des Investisseurs Privées. La question de son annulation s’est souvent posée, mais cette dette subsiste toujours et résiste au temps. D’ailleurs, elle s’est imposée avec une grande acquitté lors de la crise économique engendrée par la pandémie de COVID-19.

Selon les informations, la dette africaine s’est constituée à partir des années 1960 avec la vague des indépendances des pays du continent. D’ailleurs, pour certains pays comme la Mauritanie, cette dette simplement a été léguée par les puissances coloniales. La France aurait légué à la Mauritanie une dette de 66 millions de dollars.

Dans les années 1970, cette dette s’est creusée avec les « prêts à des taux bas (entre 2 et 3%) » accordés aux pays du continent par la Banque mondiale. Et, les différentes politiques d’ajustement structurel mises en place pour éviter les défauts de paiement n’y ont quasiment rien changé. L’Afrique reste encore criblée de dettes. Et, la Chine et les Etats-Unis détiennent des parts très importantes de cette dette qui pèse énormément sur les économies des pays du continent. Malheureusement, ces deux géants de l’économie mondiale sont dans un bras de fer qui ne facilite pas l’allègement de cette dette africaine.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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