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Aliou Barry tué dans une rixe à Cosa/Conakry : « je vais porter plainte contre son assassin… »

Une bagarre entre amis a mal tourné dans la nuit du mardi au mercredi, 26 avril 2023, au quartier Nasouroulaye (Cosa), dans la commune de Ratoma. Mamadou Aliou Barry a été tué par un coup de couteau aux environs d’une heure GMT. La scène a aussitôt plongé le quartier dans la frayeur et irrité la colère des jeunes qui ont saccagé la concession familiale du présumé auteur du meurtre. La mère de la victime affirme qu’elle va porter plainte pour obtenir justice, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon les témoignages recueillis sur les lieux, Mamadou Aliou Barry revenait d’une gargote où il a acheté à manger pour pouvoir jeûner ce jour mercredi quand il a eu une altercation avec un jeune avec qui il avait un antécédent. Après des minutes de dispute sans entente, la victime a décidé de replier à domicile où il a été rattrapé par son adversaire.

Mme Djiba Sow, maman de la victime

Encore sous le choc, Djiba Sow, la mère biologique de la victime Mamadou Aliou Barry, pleure son benjamin. « Hier, il était au travail. Quand il est revenu le soir, il s’est lavé, il a pris ses ablutions, il est allé à la mosquée pour la prière de 19 heures. Quand il a fini de prier, il a mangé. C’est ainsi qu’un de nos voisins avec qui il avait un programme de travail l’a appelé pour qu’il fasse son travail. Mais, il a dit au monsieur d’attendre qu’il finisse le travail de son maître et qu’après, il allait faire son travail le surlendemain. Alors la nuit, moi je dormais déjà, quand celui qui l’a poignardé est venu frapper à la porte, il m’a dit : maman, sortez ici, votre fils Barry ne cesse de me provoquer, il faut lui parler. J’ai dit d’accord. Il a dit : le petit avec lequel il ne parle pas là, il s’en est pris à ce dernier aujourd’hui encore. J’ai demandé à Barry ce qui n’allait pas. Il m’a dit que le jeune le provoque jusqu’à présent. […] Tu as vu sa nourriture ! C’est ce qu’il était parti payer pour venir manger puisqu’il devait jeûner aujourd’hui au compte des 6 jours de jeûne après le ramadan. Celui qui l’a tué n’est pas son ami, il est plus âgé que mon fils. L’assassin s’appelle Alseny. Mon fils ne s’est jamais disputé avec son assassin, mais il y a un petit avec qui il est logé, qui n’était pas d’accord avec mon enfant. Un jour, il s’est battu avec ce jeune. Ce dernier l’avait même blessé et nous sommes allés à la police. Mon fils a voulu payer pour lui, je lui ai dit d’abandonner le problème. Mais depuis là, à chaque fois, le petit provoque mon fils. Donc hier, quand il est allé acheter à manger, le petit l’a trouvé là-bas et il l’a piétiné. C’est ainsi qu’il a dit : tu as vu que tu m’as piétiné ? Tu sais que depuis qu’on s’est battu, il n’y a plus rien entre toi et moi ? Selon ce que mon enfant m’a expliqué. Alors c’est lorsque les deux enfants ont été séparés au bord de la route et on les a amenés à la maison ici qu’Alseny est venu le poignarder au niveau du cou », a-t-elle expliqué.

Poursuivant, la pauvre dame dit ne pas être prête à pardonner à l’assassin de son fils. « Il s’est caché pour fuir. Mais, tout ce que je veux, c’est qu’il soit tué aussi. Tout le voisinage connaît mon fils, il ne fréquente aucun groupe ici. Après le boulot, il est toujours à la maison. Vous pouvez demander à tous les jeunes du quartier, mon fils ne part même pas jouer au ballon. C’est devant les toilettes et à notre présence qu’il a égorgé mon fils. Je ne compte pas pardonner, je vais porter plainte contre son assassin… ».

Mme Mariama Barry, grande sœur de la victime

Pour sa part, Mme Mariam Barry, la sœur de la victime, a expliqué comment ils ont été attaqués dans leur concession par le fils de leur voisin. « C’est aux environs de 00 h que le jeune qui a tué mon petit frère est venu chez nous en frappant la porte très fort et en nous insultant. Nous avons ouvert la porte. Il s’est directement adressé à nous en disant de dire à Mamadou Aliou Barry d’arrêter de le provoquer sinon, il aura ce qu’il cherche. Après, je me suis mise à genoux pour lui demander pardon et je lui ai promis de dire à mon frère de le laisser tranquille. Quelques minutes après, le jeune est parti rentrer de l’autre côté du couloir et il est venu trouver mon petit devant sa chambre, il l’a poignardé au niveau du cou. Il a crié plusieurs fois en disant, il m’a tué… Après, nous sommes venus trouver qu’il était complètement couvert de sang. Alors, nous l’avons pris pour l’envoyer à l’hôpital, mais, malheureusement, il est décédé en cours de route ».

Mamadou Lamarana Bah, chef de quartier Nasouroulaye (Cosa)

Informé du drame, le chef de quartier de Nasouroulaye, Mamadou Lamarana Bah, revient sur ce qu’il a fait après avoir été informé. « C’est dans les environs de 1 heure du matin qu’on m’a réveillé pour m’informer qu’il y a eu une bagarre dans mon quartier qui a tourné à une mort d’homme. Soudain, je me suis rendu sur le terrain pour constater les faits. Arrivé, effectivement j’ai trouvé un corps qu’on a même transporté à la mosquée… Nous, en tant qu’autorité, on a remonté l’information au niveau du parquet de Dixinn, du Commissariat central de police de Nongo et au niveau de la BRB. La gendarmerie et la police sont arrivées sur place, mais c’était trop tard, parce que la victime était déjà morte et la concession de l’assaillant avait déjà été mise à sac par les jeunes en colère », a-t-il expliqué.

Pour l’heure, le jeune Alsény Diallo connu sous le sobriquet « Taïga » serait en cavale en attendant la fin des enquêtes. Et, le corps de la victime quant à lui était à la morgue de la mosquée.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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