Comme annoncé précédemment, la journée internationale du travail a été célébrée ce lundi, 1er mai 2023, en Guinée. Dans la préfecture de Kindia, le bureau de l’Union locale des travailleurs a fait de cette fête une journée de rencontre et d’échange avec les centrales syndicales qui y sont représentées. Il a mis l’occasion à profit pour prêcher l’union entre le mouvement syndical local pour le bien-être des travailleurs, rapporte un des correspondants de Guineematin.com à Kindia.
Conduit par Elhadj Bangaly Camara, le bureau de l’Union locale des travailleurs de Kindia a conféré avec le syndicat des travailleurs de Russal CBK Débélé, le syndicat des transports et mécanique générale, le syndicat des travailleurs d’EDG et celui des anciens combattants. Partout, le secrétaire général de l’Union locale des travailleurs et de la CNTG de Kindia a prêché l’union.
« Je remercie les travailleurs pour la mobilisation pour célébrer cette fête… Quant aux autorités, nous avons demandé le respect des conventions, parce que nous avons signé des conventions. Un des exemples de cette convention, c’est ce qui fait le thème de cette année : dialogue social pour une paix durable. Il faut qu’on associe le syndicat pour qu’on trouve la solution. Mais, en isolant le syndicat, ça ne peut pas aller… Il faut qu’on crée le climat de la paix. Ce qu’on est en train de vivre aujourd’hui, c’est parce qu’on est en paix. Voyons ce qui se passe au Soudan. Donc, cherchons à avoir la paix en Guinée. Nous avons fait le tour. La première visite a été la société Russal CBK Débélé, puis à la société EDG, le syndicat des militaires retraité et on a terminé par le syndicat des transports. Partout où nous sommes passés, nous invitons toutes les centrales syndicales à l’unité syndicale », a dit Elhadj Bangaly Camara.
De son côté, Ibrahima Sory Camara, alias ‘’Sory Foré’’, le vice-président de l’Union régionale des transporteurs routiers de Kindia, a profité de cette fête du travail pour dénoncer le comportement des responsables des sociétés évoluant dans leur zone et qui refusent d’employer la main d’œuvre locale.
« Nous sommes très contents de la célébration de cette fête réunissant tous les travailleurs. Premièrement, nous avons célébré la fête dans nos locaux. Deuxièmement, nous profitons de l’occasion pour dénoncer le comportement des responsables des sociétés de la place qui n’emploient de la main-d’œuvre locale. Nous avons des chauffeurs, des ouvriers et des bras valides. Tous ceux sont là en état de chômage, parce qu’on ne les recrute pas. Si par exemple les chauffeurs ne travaillent pas, ils viennent s’entasser à la gare routière et il n’y aura plus de tranquillité. C’est l’extrême pauvreté qui gagne du terrain. S’il y a l’emploi de la main d’œuvre locale, il y aura forcément la paix et le développement. C’est pour cela que nous invitons toutes les sociétés évoluant ici à venir nous rencontrer pour l’emploi de la main d’œuvre locale. Nous avons des chauffeurs, des menuisiers, tous les ouvriers en un mot. Nous interpellons les autorités afin de nous appuyer dans ce sens. Désormais, nous n’accepterons plus la discrimination » a martelé Ibrahima Sory Camara.
Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
Tel: (00224) 628516796
