Braquages sur la route Boké-Conakry : Boubacar et Ibrahima Barry risquent 7 ans de prison

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Le procès en appel des accusés Boubacar Barry, alias Bonna, Ibrahima Barry, et Harouna Touré, en fuite, s’est poursuivi ce jeudi, 4 mai 2023, à la Cour d’Appel de Conakry. Ils sont jugés pour des faits de vol à main armée et d’association de malfaiteurs. Des faits qui se seraient produits sur la route nationale Boké-Conakry, où ils sont accusés d’avoir semé la terreur. L’audience a été consacrée aux réquisitions et plaidoiries des parties au procès. La parquet général a requis leur condamnation à 7 ans d’emprisonnement, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

En détention depuis le 14 mars 2019, les 3 compagnons d’infortune sont accusés, courant 2019, d’avoir semé la terreur sur la route nationale Boké-Conakry.  Ils sont poursuivis pour des faits de vol à main armée et d’associations de malfaiteurs. Les parties dans cette affaire sont Hamza Cissé, Boubacar Biro Barry, Aboubacar Sylla et Aïssatou Diallo.

Après leur arrestation, le tribunal criminel de Boké les a déclarés coupables des faits mis à leur charge en les condamnant à 15 ans de réclusion criminelle. N’étant pas d’accord avec cette décision, les accusés ont relevé appel à la Cour d’appel de Conakry. Là, ils ont plaidé non coupables.

A l’audience de ce jeudi, consacrée aux plaidoiries et réquisitions, le parquet général est revenu sur la genèse et les différentes étapes de cette procédure. Selon le Parquet général, courant année 2019, les citoyens Hamza Cissé, Boubacar Biro Barry, Aboubacar Sylla, Aïssatou Diallo ont été successivement victime d’attaque sur la route nationale Boké-Conakry. « Suite à ces braquages, des enquêtes ont été menées et les accusés ici présents ont été interpellés. La victime Hamza Cissé disait qu’il a été attaqué pendant la nuit par les malfrats qui détenaient une arme PMAK. Les biens de ses passagers et leur argent ont été emportés par les assaillants. Boubacar Biro Barry, qui est aussi une autre victime, nous disait que c’est lorsqu’il est tombé en panne sur cette route qu’une voiture Mercedes Elégance immatriculé RC 8321 AO, à bord duquel se trouvaient 4 bandits, dont deux étaient armés, est venue dépouiller les passagers. Là aussi, ils ont emporté de l’argent. Aïssatou Diallo, également disait être attaquée par les occupants de cette Mercedes qui ont réussi à emporter 13 millions de francs guinéens. Pour Aboubacar Sylla, qui quittait Boké, il a été aussi pourchassé par ce même véhicule. Arrivé à un niveau, les assaillants ont ouvert le feu sur les pneus de sa voiture. Là aussi, ils ont emporté des objets divers et de numéraires. C’est dans ce cadre que Boubacar Barry a été interpellé dans le même véhicule avec Ibrahima Barry. Des cagoules et des torches à forte luminosité ont été retrouvées dans le véhicule », a rappelé le procureur.

En outre, il a laissé entendre que les accusés sont les véritables auteurs des faits qu’on leur reproche. « Cette voiture, qui est la propriété de Boubacar Barry, a bel et bien servi à la commission de ces infractions. C’est cette voiture que Boubacar Barry et Ibrahima Barry utilisaient pour semer la terreur sur la route nationale Boké-Conakry. Ils sont les véritables auteurs des faits. Devant le tribunal criminel de Boké, ils ont été condamnés à 15 ans de réclusion… Nous, nous requérons de les retenir dans les liens de la prévention pour les faits qu’ils sont poursuivis.  Pour la répression, vous les condamnerez à 7 ans de détention criminel », a requis le parquet général.

La défense, par la voix de maître Mohamed Sidiki Bérété, plaide non coupable et demande l’acquittement pur et simple de ses clients. Pour l’avocat, cette décision rendue en première instance est un mal jugée que la cour doit faire « disparaître  » dans l’anale judiciaire guinéen. « C’est une décision laide. On ne peut pas condamner par analogie ou par déduction. L’auteur n’a pas été identifié. Ce qui s’est passé à Boké est déplorable… Nous ne sommes pas auteurs des faits incriminés. Il faut faire disparaître ce mal jugé dans l’anal judiciaire guinéen. Je vous prie très respectueusement d’infirmer, dans toutes ses dispositions, cette décision rendue par le tribunal de première instance de Boké et d’ordonner leur acquittement pur et simple. Libérez-les, Libérez-les… », a plaidé l’avocat.

Au terme de cette phase, la Cour a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 18 mai 2023.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com 

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