Coup de théâtre de l’affaire Oumar Sylla alias ‘’Foniké Manguè’’ et Cie. La Cour Suprême a fixé ce lundi, 8 mai 2023, la date de l’audience pour l’examen du dossier de ces activistes de la société civile guinéenne.
Selon les informations confiées à Guineematin.com, l’audience est prévue pour le 16 mai prochain devant la première Chambre pénale de la Cour Suprême. Et, l’avis d’audience a même été transmis aux avocats de ces leaders du FNDC (Front national pour la défense de la constitution).
S’agit-il d’un coup de poignard contre les efforts de sortie de crise des leaders religieux ?
Oumar Sylla, alias ‘’Foniké Manguè’’, Ibrahima Diallo et Cie sont poursuivis pour un chapelet d’infractions dont « participation délictueuse à un attroupement, coups et blessures volontaires et association de malfaiteurs ». Ils sont détention à la maison centrale de Conakry depuis le 1er août 2022 sans aucun jugement.
Les faits poursuivis à leur encontre ont été requalifiés en première instance par le magistrat instructeur. Mais, le parquet du tribunal de première instance de Dixinn a relevé appel de cette décision. Et, le dossier a finalement été transmis à la cour d’appel. Depuis, il fait un pingpong entre cette juridiction de second degré et la Cour Suprême.
Les avocats de ces suspects ont maints fois dénoncé la lenteur dans cette procédure et l’envie des autorités de garder Oumar Sylla alias ‘’Foniké Manguè’’, Ibrahima Diallo et Cie aussi longtemps que possible en prison. Mais, jusque-là, rien ne semblait aller dans le sens d’une accélération de la procédure dans cette affaire.
Cependant, depuis quelques heures, avec l’implication des leaders religieux qui tentent de désamorcer la crise politique qui mine actuellement les relations entre les Forces vives et le gouvernement de la transition, l’espoir d’une sortie de prison de Oumar Sylla alias ‘’Foniké Manguè’’, Ibrahima Diallo et Cie était grand. Les leaders religieux auraient même eu un entretien ce soir à la maison centrale avec Foniké Manguè et Ibrahima Diallo autour de leur libération. Une libération qui était attendue dans les prochaines heures. Mais, cette décision de la Cour Suprême fixant l’audience de l’examen de leur dossier en cassation risque de compliquer les choses.
Pour l’instant, on ignore ce qui a motivé ce réveil tardif décision de la Cour Suprême. Mais, on est en droit de se demander si la Cour ne veut pas couper l’herbe sous le pied des religieux pour donner un coup de poignard à leurs efforts de sortie de crise.
A suivre !
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
