C’est une semaine noire pour le Général de Brigade, Sadiba Koulibaly. En 24 heures, cet officier militaire de l’armée guinéenne a perdu deux importants postes dans la haute sphère de l’Etat. Il a d’abord été remplacé à la tête de l’état-major général des armées (poste qu’il occupait depuis octobre 2021) et a ensuite été dégommé de son fauteuil de ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire chargé de la récupération des domaines spoliés de l’Etat. Un fauteuil qu’il n’a pas même pas occupé véritablement, puisqu’il n’avait pas pris fonction quand le décret le limogeant est intervenu dans la soirée d’hier (mercredi).
Cette sortie subite et inexpliquée du Général Sadiba Koulibaly des hautes sphères du pouvoir de Transition est perçue par de nombreux Guinéens comme une disgrâce qui illustre la dislocation de ses relations avec le colonel Mamadi Doumbouya, président de la Transition. Et, ces dernières 24 heures, des nouvelles de son « arrestation » tournent en boucle au sein de l’opinion publique à Conakry et sur les réseaux sociaux. Ces nouvelles persistantes ont même amené le ministère de la défense nationale à faire une sortie pour démentir toute arrestation de l’ex chef de l’état-major général des armées.
« S’agissant des rumeurs faisant état de l’arrestation de l’ex Chef d’état-major général des armées, le Général de Brigade Sadiba Koulibaly, le ministère de la défense nationale précise que cet officier général des forces armées guinéennes n’est ni inquiété, ni privé de sa liberté. Il est libre de tous ses mouvements. Le ministère de la défense nationale rappelle que l’armée guinéenne est en pleine restructuration nécessitant des changements et de création d’unités en fonction des besoins de défense », rassure le ministère de la défense nationale dans un communiqué publié dans la soirée de ce jeudi, 11 mai 2023.
Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com
