Boubacar Biro Soumah du PPC : « on ne peut pas dire que les Foniké Menguè sont libres, parce que… »

La remise en liberté des leaders du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) est diversement appréciée dans l’opinion. Pour Aboubacar Biro Soumah, président du Parti pour le progrès et le changement (PPC), on ne peut dire que ces acteurs de la société sont libres d’autant plus qu’aucun acte juridique le prouve. Il l’a dit à l’occasion d’en entretien accordé à un reporter de Guineematin.com ce samedi 13 mai 2023.

Selon Aboubacar Biro Soumah, la libération sans jugement de Foniké Menguè et Cie le soulage peu. D’ailleurs, le leader du PPC, membre de l’ANAD, pense qu’on ne peut pas dire qu’ils sont libres. « La libération des leaders d’opinion était l’un de nos points de revendication. Aujourd’hui nous sommes soulagés à 30%. Mais, 70% des choses qui devraient être faites n’ont pas été réalisées.  Aujourd’hui, on ne peut pas dire que les Foniké Mangué sont libres. Parce qu’il n’y a aucun acte juridique qui le prouve. On peut les cueillir comme ils veulent encore. C’est une libération qui n’a pas obéit aux règles de droit. Pourtant, ils ont été illégalement mis aux arrêts pendant qu’ils exerçaient librement leur droit. Ils ont été emprisonné pendant 10 mois », a dit notre interlocuteur.

En ce qui concerne les manifestations des 10 et 11 mai, qui ont coûté la vie à plusieurs personnes, Biro Soumah soutient qu’on ne devrait pas en arriver là. Pour lui, les forces de l’ordre ne devraient pas utiliser des armes de guerre pendant les manifestations. « Nous avons le regret de ce qui s’est passé. C’est pourquoi, en tant que président du PPC et au nom du PPC, nous présentons nos sincères condoléances aux différentes familles explorées. Et prompt rétablissement aux nombreux blessés. Mon cœur était vraiment serré quand j’ai vu le comportement de nos forces de l’ordre. La répression des forces de l’ordre ressemble à un pays qui est attaqué par des ennemis. Pourtant, c’était une manifestation pacifique qui a été demandée par les forces vives de Guinée. Et tout ce qui est conforme à la loi et aux principes pour organiser une manifestation a été respectée par les forces vives de Guinée. La date a été fixée avec l’ensemble des six coalitions de Guinée, aussi les démarches administratives et judiciaires ont été mises en œuvres. Nous avons déposé les lettres d’informations dans les délais légaux, mais aussi nous avons indiqué l’itinéraire. Ce qui restait, c’est l’encadrement de la manifestation. L’encadrement-là devrait se faire entre la commission d’organisation de forces vives de Guinée et les forces de sécurité. Mais hélas ! C’est regrettable. Les forces de l’ordre ne devraient pas utiliser des armes de guerre pendant les manifestations pour réprimer la population », a-t-il lancé.

Pour Aboubacar Soumah, force doit rester à la loi. C’est pourquoi, soutient-il, le CNRD doit respecter la charte de la transition qu’il a lui-même rédigé. « La charte de la transition stipule très bien que les manifestations, les réunions et cortèges sont autorisés. Et cette charte est là pour diligenter la conduite à tenir puisque pour le moment, nous n’avons pas de constitution. Donc, nous pensons que cette charte devrait être respectée par ceux qui l’ont rédigée, publiée et signée. Le colonel Mamadi Doumbouya a mis sa main sur la charte, il a juré devant le peuple de Guinée ».

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com 

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