N’Zérékoré : le projet de promotion des Droits de l’homme, de la protection des femmes, enfants et des personnes à mobilité réduite lancé

Le Projet d’appui à la synergie des acteurs locaux de la société civile pour la promotion des Droits de l’homme et du citoyen dans les régions de N’Zérékoré et de Kankan a été officiellement lancé ce mardi, 16 mai 2023, à N’zérékoré. Une initiative mise en œuvre par l’ONG Observatoire citoyen pour la justice et la paix (OCJP-Guinée) sur financement d’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA). D’une durée de 12 mois, le projet vise à promouvoir les Droits de l’homme et la protection des femmes, des enfants et des personnes à mobilité réduite, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Cet atelier concerne 130 participants venus d’ONG de défense des Droits de l’homme, de la société civile, des élus locaux, des représentant des femmes, jeunes et chefs de quartiers, des leaders religieux, des officiers de police judiciaire, de la direction préfectorale de l’action sociale et celle de la santé de N’Zérékoré. L’objectif vise à promouvoir des Droits de l’homme et la protection des femmes, des enfants et des personnes à mobilité réduite.

C’est ce qu’a expliqué Emmanuel Fassou Sagno, directeur exécutif de l’ONG Observatoire citoyen pour la justice et la paix (OCJP-Guinée). « L’objectif, c’était de lancer le projet sous la supervision des autorités administratives et locales et informer aussi les populations sur les objectifs de ce projet ainsi que le rôle des uns et des autres pour leur implication dans la mise en œuvre dudit projet. Et essentiellement, ce projet vise la promotion des Droits de l’homme et la protection des femmes et enfants et des personnes à mobilité réduite. Il s’agit essentiellement de mettre en place une politique de promotion des Droits de l’homme, de lutte contre les violences basées sur le genre avec un appui psycho-social pour une prise en charge juridico-médicale et également un soutien pour des personnes victimes de ces violences.  Il y aura aussi un accompagnement juridique des personnes qui sont victimes des violations des Droits humains, notamment les femmes et les enfants. Dans la mise en œuvre de ce projet, nous avons aussi des initiatives allant de l’appui des organisations de la société civile pour qu’elles mettent en place des mécanismes de protection, à travers les comités locaux de paix et de protection des femmes et des enfants ainsi que la mise en place des clubs VBG dans les écoles des régions de Kankan et N’Zérékoré », a-t-il expliqué.

De son coté, André Fara Foumba Tenkiano, substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de N’Zérékoré, a dénoncé les difficultés auxquelles ils sont confrontés quant au désistement de certaines femmes victimes de violences basées sur le genre. « Nous avons beaucoup de femmes dans la salle, chose que nous apprécions, mais il y a aussi quelques difficultés que nous rencontrons sur les violences basées sur le genre. Quand les dossiers arrivent, le plus souvent, c’est la même femme qui était là hier ensanglantée qui revient avec les larmes aux yeux pour dire, c’est mon mari, c’est mon frère, il faut le libérer. Que nous acceptions qu’il y ait un minimum de loi qui soit appliqué. C’est notre façon de contribuer pour que ces droits soient vraiment respectés. Les portes du tribunal de première instance de cette grande ville en particulier sont grandement ouvertes à toutes les associations, toutes les institutions, toutes les ONG qui luttent pour la défense des Droits de l’Homme. Et c’est en cela que je voudrais dire merci à cette institution pour son souci incessant, permanent pour le respect de ces Droits de l’homme. Et c’est avec espoir que nous irons jusqu’à bout », a laissé entendre, André Fara Fomba Tenguiano.

Siba Koné, directeur du cabinet du gouvernorat de N’Zérékoré

Siba Koné, directeur de cabinet du gouvernorat de N’Zérékoré, au nom du gouverneur, a salué la tenue de cette rencontre avant d’inviter les participants à accompagner l’OCJP pour la réussite de ce projet. « Chers participants, la paix et les Droits de l’homme, c’est pour vous et c’est pour nous. Depuis 1991, 2013 et 2020, la ville de N’Zérékoré était hors de la paix et des droits de l’Homme par des conflits qui existaient entre nous, mais voilà aujourd’hui, je vous dis qu’il y a la paix à N’Zérékoré. Les contradictions qui existaient entre nous ont disparu. C’est pourquoi, le gouverneur m’a chargé de remercier cette ONG qui va mettre ce projet à votre disposition, qui va mettre aussi dans les quartiers les comités de paix et qui va encore prendre en charge certaines personnes qui sont victimes de violences. Donc, nous comptons sur la réalisation de ce qu’ils ont annoncé pour qu’il y ait la paix dans les deux régions. Mais vous aussi, à votre tour, vous devez les accompagner dans la réalisation de ce projet en passant les messages dans vos secteurs, dans vos quartiers et dans vos villages pour dire que sans la paix, on ne peut rien. Il faut abandonner toutes les mesquineries pour que le président actuel, le Colonel Mamadi Doumbouya, puisse développer notre pays », a dit Siba Koné.

Au terme des 12 mois d’exécution de ce projet, le directeur exécutif de l’ONG Observatoire Citoyen pour la justice et la paix s’attend aux résultats suivants : « nous pensons qu’à la fin de ce projet, les mentalités vont changer, les acteurs de la chaîne pénale vont redoubler d’efforts dans la protection des citoyens et aussi les citoyens vont faire de leur mieux que cette transition soit une transition de paix et de quiétude sociale… ».

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

Tel : +224620166816/666890877

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