Conakry : Aïssatou Diallo jugée pour violences, injures publiques, menaces… contre son beau-frère (imam à Bambéto)

Aïssatou Diallo, domiciliée au quartier Sonfonia Gare, a comparu à la barre du tribunal de Dixinn délocalisé à la mairie de Ratoma dans la journée d’hier, jeudi 18 mai 2023. La jeune dame y est jugée pour violences, injures publiques, menaces et destructions de biens privés. La partie civile dans cette affaire est son beau-frère (petit-frère de son mari), Mamadou Oury Diallo, imam à la mosquée de Bambéto, a appris sur place sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

A la barre, Aïssatou Diallo reconnaît avoir détruit des biens appartenant à beau-frère mais ne reconnaît pas les injures publiques et menaces qui lui sont reprochées. Elle soutient n’avoir jamais injurié son beau-frère la nuit du 17 avril 2023, pendant le mois de Ramadan.

« La nuit du 17 avril 2023, quand j’ai fini de faire ma prière de Nafila, j’ai pris 10 mille francs guinéens pour acheter du pain. C’est en sortant de ma maison que j’ai trouvé 3 enfants envoyés par mon beau-frère pour fermer la porte de la cour. Je leur ai dit de ne pas fermer la porte car j’étais sur le point de sortir pour acheter le pain. Les enfants sont repartis ; et, moi, je suis sortie acheter du pain. Directement, l’aîné de mon beau-frère, du nom de Madani, est venu m’insulter. Quand mon beau-frère est sorti, il a dit aux gens de laisser entre nous, de ne pas nous séparer. C’est entre-temps que je suis partie me coller à mon beau-frère pour lui dire de venir terminer ce que son fils a commencé. Je lui ai dit de me terminer, comme c’est leur coup à tous. C’est là que les gens sont venus nous séparer. Ils m’ont fait sortir. J’étais assise à côté de la boutique de la dame qui revend le pain, c’est là que j’ai vu les enfants escalader la cour. Dès que je me suis levée, les gens sont venus me chercher et m’enfermer dans la chambre ; et, c’est le même jour j’ai détruit toutes les briques de mon beau-frère avec mes chaussures de travail, sur le coup de la colère. Voilà ce qui s’est passé… mais je vous jure que je ne l’ai jamais insulté », a-t-elle expliqué.

Appelé à son tour à la barre, Mamadou Oury Diallo va demander à ce que la prévenue paye ses briques et que justice soit rendue. « Aïssatou Diallo est l’épouse de mon grand frère de lait. Il n’y avait aucun antécédent entre nous. Elle a les clés de toutes les cours. Quand elle s’est disputée avec les enfants, je suis sortie dire à ceux qui les ont séparés de ne pas faire une séparation à sens unique, c’est-à-dire de ne pas attraper l’un et laisser l’autre. Il faut attraper tous les deux pour calmer la situation. C’est là qu’elle est directement venue se jeter sur moi, en disant que c’est moi qu’elle cherchait, pas les enfants. Elle a saisi mon col, déchiré ma chemise et injurié. Des mots que je ne peux même pas répéter ici. Des injures qu’un bon musulman ne peut pas répéter. C’est après que les gens sont venus nous séparer qu’elle est partie détruire toutes mes briques », a expliqué l’imam.

Après avoir écouté les deux camps, le tribunal a renvoyé l’affaire le 08 juin 2023 pour la comparution des témoins.

Hassanatou Kanté pour Guineematin.com

Tel: 621937298

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