Conakry : de nombreuses recommandations formulées aux travaux de la revue sectorielle conjointe de l’éducation et de la formation

Les travaux de la revue sectorielle conjointe de l’éducation et de la formation 2020-2022 entre le Gouvernement et les partenaire financier et sociaux ont pris fin ce vendredi, 19 mai 2023, à Conakry. Organisée par les ministères en charge de l’éducation et de la formation, cette revue sectorielle avait pour objectif d’identifier les problèmes majeurs auxquels le système éducatif est confronté à travers une analyse des indicateurs et proposer des pistes de solutions pour la planification de la loi de finances rectificatives (LFR 2023), a appris sur place Guineematin.com à travers deux de ses reporters.

Durant trois jours d’intenses travaux, les participants, venus de tout le pays, ont tiré des leçons et formulé des recommandations visant à faciliter la mise en œuvre du programme décennal de l’éducation en Guinée (ProDEG).

Dr Youssouf Boundou Sylla, Secrétaire général du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle

Au sortir de ces trois jours d’échanges et de partage, Dr Youssouf Boundou Sylla, Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, s’est félicité du bon déroulement de cet atelier. Il en appelle à la conscientisation des cadres pour la mise en œuvre correcte des recommandations. « Je pense que, comme dans toute revue, on tire les leçons dans ce qu’on a fait, ce qu’on n’a pas fait, ce qu’on a bien fait et ce qu’on n’a pas bien fait. Et il y a eu des échanges pour faire des propositions en vue d’améliorer les choses et qualifier le système éducatif. Vous avez vu que les acteurs sociaux et les acteurs nationaux impliqués dans le système éducatif se sont réunis pour échanger en vue de faire la revue des projets et programmes que nous avons conjointement pour pouvoir faire des propositions concrètes en vue d’améliorer la qualité du système éducatif. Je vous avoue que ses trois jours, avec d’intenses travaux avec tous les techniciens à tous les niveaux des trois départements réunis ont abouti à quelque chose. Nous attendons beaucoup plus la conscientisation, le respect de la chose publique, l’implication pour pouvoir exécuter les activités telles que planifiées aux autres acteurs, surtout aux côtés financiers, notamment mettre les moyens à disposition. Parce que pour pouvoir faire des réformes, il faut avoir les moyens. L’État essaie de faire de son mieux tant soit peu pour pouvoir accompagner le système éducatif guinéen. Donc, nous attendons la mise en œuvre de cette recommandation pour pouvoir nous permettre d’aller de l’avant », a-t-il indiqué.

Guillaume Hawing, ministre de l’enseignement pré-Universitaire et de l’alphabétisation

Guillaume Hawing, Ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, qui a présidé la rencontre, au nom de ses pairs de l’Enseignement supérieur et l’Enseignement technique, a félicité et remercié les participants pour la qualité du travail accompli et les résultats auxquels ils ont abouti. Il a ensuite rassuré de l’engagement des ministres en charge de l’éducation et de la formation à œuvrer dans le sens de la mise en œuvre de l’ensemble des recommandations. « Il me plaît de constater après trois jours d’échange, de partage, de concertation que vous êtes arrivés aux recommandations et conclusions que le rapporteur de l’atelier vient de présenter. Qu’il me soit permis de vous remercier pour la qualité du travail accompli et les résultats auxquels vous avez abouti lors de vos travaux. Vous avez été également en mesure de formuler des recommandations qui vous aideront dans la mise en œuvre des projets et programmes pour l’atteinte effective des objectifs du programme décennal de l’éducation et de la formation. Aussi, les bilans stratégiques que les différents départements ont présentés ici ainsi que l’évaluation des indicateurs de pilotage justifient la pertinence de ces travaux. Il est donc important et précieux que cet exercice soit bien maitrisé par les acteurs […]. Je puis vous garantir de l’engagement des ministres en charge de l’éducation et de la formation à œuvrer dans le sens de la mise en œuvre de l’ensemble des recommandations que vous venez de formuler. Des actions concrètes seront priorisées et inscrites dans les prochains plans d’actions et toutes les décisions pertinentes requises seront prises pour opérationnaliser efficacement les engagements du gouvernement en faveur de l’éducation pour tous les enfants et jeunes de la Guinée. Enfin, je voudrais remercier l’ensemble des amis (e) de la Guinée, aux différents partenaires pour leur appui inestimable », a dit le ministre de Guillaume Hawing.

Allessia Turco, représentante adjointe de l’UNICEF Guinée

Pour sa part, Allessia Turco, représentante adjointe de l’UNICEF Guinée, a réaffirmé l’engagement de son institution à toujours œuvrer du côté de la Guinée dans l’atteinte des objectifs dans le domaine de l’éducation. « On est très satisfaits des résultats de ces travaux. C’est en tout cas ce qui en ressort de tous ces exercices, c’est que la crise de l’apprentissage est une crise de taille où tous les enfants ont le droit d’aller à l’école, parce que c’est l’environnement où on les forme pour la vie, pour le travail pour entrer dans la société civile…, et tous les enfants ont le droit d’accès à l’éducation. Pour nous, c’est un message important. On est au côté du gouvernement dans ce processus, et on sera là, et l’UNICEE est là pour appuyer ce processus », a-t-elle laissé entendre.

Tiguidanké Sylla, directrice générale adjointe de la direction nationale du numérique au ministère de l’Enseignement technique

Dans sa présentation du rapport, Tiguidanké Sylla, Directrice générale adjointe du numérique au Ministère du l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, a énuméré quelques recommandations découlant de la revue sectorielle. « Au Gouvernement d’accroitre le budget de l’éducation dans le budget de l’Etat, conformément aux engagements pris au sommet de New York ; convertir les dettes de la Guinée pour mieux financer le secteur de l’éducation. Au secteur privé : de contribuer significativement au financement de l’éducation à travers les modalités à discuter (prélèvement de taxes spéciales sur certains produits comme le carburant, recettes minières…), institutionnaliser les rencontres entre les ministères du secteur du Budget, de l’Economie et des Finances avec le Premier Ministre d’une part, le président de la République d’autre part pour discuter du financement de la politique éducative… »

Malick DIAKITE et Emmanuela ASSOU pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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