Journée mondiale de l’Afrique : UBA organise une conférence sur l’innovation et la croissance sur le continent

Dénommée ‘’UBA Africa Conversations 2023’’, cette conférence en ligne a été animée par un panel de cinq femmes hier, mercredi 24 mai 2023. Elle s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’Afrique et avait pour thème : ‘’innover le continent pour la croissance’’. Elle s’est déroulée en présence de Tony O. Elumelu, le président du conseil d’administration de UBA, et d’autres sommités de cette banque panafricaine, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Au cours de ce webinaire organisé par la United Bank for Africa (UBA), il a été question de parler des défis et des opportunités en Afrique. Mais, l’accent a surtout été mis sur les opportunités avec pour fond l’innovation et les stratégies pour stimuler le progrès et la prospérité sur le continent.

Dans son discours introductif, Olivier Alawuba, le directeur général du Groupe UBA, a exprimé l’engagement de la United Bank for Africa de faire de l’Afrique un continent d’avenir. Il assure que le fossé entre les défis et les opportunités n’est pas grand en Afrique. Et, pour vaincre les défis sur le continent, Olivier Alawuba conseille d’« automatiser les femmes » pour réaliser la croissance.

« Mai est le mois de l’année où la beauté, le talent, la diversité, la chaleur et la nourriture de l’Afrique sont célébrés. Et, Africas Global Bank est engagé à faire de l’Afrique le continent de l’avenir. Alors, le mois de mai est un mois important pour UBA (…), parce que nous pensons que l’Afrique doit être célébrée, notre culture et notre caractère unique doivent être célébrés. La célébration de cette année a pour thème : rendre l’Afrique innovante pour la croissance… Ce thème reflète le besoin d’embrasser les technologies pour le développement du continent. Je crois que le thème de cette année correspond aux différents défis auxquels l’Afrique fait face aujourd’hui. Mais, au milieu de tous ces défis, l’ironie de cette histoire c’est qu’en Afrique nous avons des défis et des opportunités qui se côtoient… Pour nous à UBA, nous pensons que le fossé entre les défis et les opportunités n’est pas grand. Donc, nous nous engageons à embrasser les opportunités. Cette année, nous croyons que les femmes, les africaines, doivent être célébrées. Nous pensons que pour vaincre ces défis, il faut automatiser les femmes pour réaliser la croissance du continent… A UBA, nous allons continuer d’introduire des produits qui vont nous permettre d’embrasser ces opportunités qu’offre le continent. Vous allez constater qu’à UBA nous sommes la banque qui a le plus d’administratrices au conseil. Plus de 50% des membres du conseil sont des femmes », a-t-il indiqué.

Panéliste, directrice exécutive et cheffe de la direction de UBA Afrique, Abiola Bawuah, a évoqué le rôle des femmes dans la croissance en Afrique. Elle s’est notamment appuyée sur sa propre expérience de directrice en charge de 19 filiales de UBA sur le continent. Et, elle estime que l’innovation consiste d’abord à changer le statu quo de façon positive.

« Si je ramène ça à mon niveau en tant que DG de UBA Africa, je crois que l’innovation c’est ajouter de la valeur, porter l’Afrique au niveau supérieur, nous assurer que nos clients en Afrique ont l’expérience, ils ne sont plus des clients ordinaires et de leur donner de l’expérience pour les porter vers ce que nous pouvons appeler le zénith du service client. En tant que directrice en charge de 19 filiales, la question c’est comment pourrai-je introduire des services afin que toutes les 19 filiales soient au même niveau que le groupe ; comment nous assurer qu’il n’y a pas d’écart entre les services que nous fournissons à différents endroits et comment s’assurer que dans quelques années que tout le monde voit UBA comme la porte d’entrée de l’Afrique avec toute l’évolution de la technologie », a expliqué Abiola Bawuah.

Pour Foluso Gbadamosi, Business et Tech exécutive, l’innovation ne signifie pas qu’il y a du mal à ce que nous faisions. Mais, c’est d’aller vers un changement positif pour aboutir à quelque de meilleure.

« Quand je pense à l’innovation, je pense au changement positif, je pense aux gens comme nous en tant que catalyseur sur le continent. Quand je pense à l’innovation, c’est qu’il n’y a rien de mal à ce que nous faisions, mais on doit faire quelque chose de meilleure. C’est pourquoi j’ai une organisation qui automatise les jeunes en termes d’innovation », a dit Hilda Baci.

Abondant dans le même sens, Owen Omogiafo, présidente et chef de la direction du groupe Transnational Corporation Plc, a indiqué que « l’innovation c’est la survie ».

« C’est soit innover ou mourir simplement… Vous savez que la COVID a changé notre vie (…), beaucoup n’ont pas pu survivre. Mais, pour nous à transcop. Nous avons vu la Covid comme une opportunité de croissance. Comme on le dit souvent : il ne faut jamais gaspiller une crise… Il faut savoir s’adapter, il faut voir comment modifier ses produits, ses services, ses points de contact, de manière à garder le contact avec ces personnes clés que vous avez en tête », a-t-elle dit.

De son côté, Banke Kuku Lawson, Creative Director and Founder, estime que l’innovation est une condition sine qua non pour survivre dans le secteur de la mode.

« Il faut être innovant en mode. Et, en termes de production, (…) la ligne de production doit correspondre à l’environnement. Si vous évoluez dans un business durable, vous devez vous réinventer en fonction des besoins des clients », a-t-elle indiqué.

Pour sa part, Hilda Baci, foodpreneur/chef, a dit qu’il faut être innovant pour rester durable et pour éviter d’aller en faillite.

« Du point de vue des affaires, quand vous êtes un commerce, un business qui veut être durable, vous devez vous réinventer pour rencontrer les besoins des clients. En tant que business, vous devez constamment penser à ce que vous pourriez faire pour rendre la vie plus facile aux clients. Nous sommes dans un secteur où il y a quelque chose qui ne dure pas longtemps, donc vous devez penser à d’autres ingrédients pour rendre ce plat durable. Il faut toujours rester innovant pour rester durable et pour que votre business ne fasse pas faillite », a-t-elle indiqué.

Au terme de cette conférence, Tony O. Elumelu, le président du conseil d’administration de UBA, s’est réjoui de la tenue de ces conversations et de l’ambiance qui a caractérisé les débats.

« On avait l’habitude d’inviter d’importantes personnalités à travers le monde, mais cette année nous avons dit que nous devons nous concentrer sur les petites entreprises et sur les femmes. Merci et félicitations à tous », a-t-il brièvement dit.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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