Guinée : voici pourquoi les médias privés ont suspendu leurs actions contre le gouvernement et les organes de la transition

Amadou Tham Camara, porte-parole du syndicat des organisations et associations professionnelles de la presse privée

Les associations et organisations professionnelles de presse de Guinée et le Syndicat ont décidé de suspendre les mesures prises contre le gouvernement et les organes de la transition dans la soirée de ce vendredi, 26 mai 2023. L’implication de l’ancienne ministre de l’Information et de la Communication, Rose Pola Pricemou, et le respect des revendications des médias ont permis aux acteurs de la presse privée de revoir leur position, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est Amadou Tham Camara, porte-parole du mouvement, qui en a fait l’annonce. Celui qui est également président de l’Association guinéenne de la presse en ligne (AGUIPEL) a fait savoir que cette mesure fait suite à la restitution des équipements des radios Sabari Fm et Love Fm, la cessation du brouillage des fréquences de certaines radios et l’arrêt de la restriction faite sur l’accès aux sites internet. « Suite donc à la médiation de l’ancienne ministre de l’Information madame Rose Pola Pricemou, nous avons pu nous rendre ce matin à son bureau, et elle nous a vraiment aidé dans la résolution de cette crise parce que tout de suite, elle s’est impliquée comme par le passé, elle s’était impliquée pour régler le problème de Djoma lorsque les comptes étaient gelés (…). Séance tenante, nous nous sommes rendus là-bas. Les émetteurs de Sabari FM et de Love FM nous ont été remis. Et, nous nous sommes rendus sur le site de Koloma. Les émetteurs ont été installés.  Au moment où je vous parle, Sabari et Love FM émettent. C’était le premier point de nos revendications. Le deuxième point, c’était le brouillage des ondes que subissaient Djoma et FIM FM. Depuis 24 heures, c’est-à-dire hier et aujourd’hui, les brouillages ont cessé. Le troisième point, c’était la restriction des sites internet guinéens. Depuis hier aussi, ces restrictions ont cessé. Par conséquent, après concertation avec l’ensemble des organisations professionnelles et avec l’avis favorable du syndicat, nous avons décidé de suspendre les mesures qu’on avait prises contre le gouvernement et les organes de la transition », a expliqué Amadou Tham Camara.

Poursuivant, le porte-parole a indiqué que la vigilance reste de mise dans cette affaire. « Ceci étant dit, nous restons évidemment vigilants tout en remerciant tous ceux qui se sont impliqués pour la résolution de la crise. Je voulais remercier tous nos confrères et consœurs pour le respect de la consigne donnée. Il faudra savoir aujourd’hui que cette union de la presse Guinéenne est citée en exemple dans le monde (…). Donc, la principale information, c’est que les mesures qui avaient été prises contre les instances gouvernementales et les organes de la transition sont suspendues. Mais, nous restons vigilants », a-t-il déclaré.

Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat de la presse privée de Guinée (SPPG)

Abondant, Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée (SPPG), a informé de la suspension de la marche pacifique programmée le 1er juin. « On avait dit qu’on n’allait pas freiner la machine tant qu’il restait un seul point de nos revendications. J’étais avec la plupart de vos collègues ce matin à la mairie de Kaloum où on a déposé la lettre pour la marche du 1er juin. Pour le cas précis des manifestations de rue, la marche qui était prévue, on décide une nouvelle fois de la suspendre. Elle n’est que suspendue et restez en alerte, puisqu’on ne sait jamais », a-t-il martelé.

Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com

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