Pendant que le torchon brûle entre les forces vives de Guinée et le CNRD (la junte militaire au pouvoir), d’autres acteurs de la classe politique réitèrent leur position vis-à-vis de la conduite de la transition. Malgré les préjugés dont ils font preuve au sein de l’opinion, ces leaders jurent œuvrer pour une transition apaisée. C’est le cas de Lansana Kouyaté, président du parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), qui l’a réaffirmé dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com dans la journée d’hier, jeudi 25 mai 2023.
« Quel que soit ce qu’on dit, ce que le CNRD fait de bon, on le dira, et ils en ont fait beaucoup », dit d’entrée de jeu Lansana Kouyaté, président du PEDN.
Pour l’ancien Premier ministre de 2007, la paix doit être den mise pour cette période exceptionnelle que la Guinée traverse. « Vous savez que nous avons opté pour une transition apaisée. Et rien ne nous fera dérailler de cette décision. Quel que soit ce qu’on dit, ce que le CNRD fait de bon, on le dira, et ils en ont fait beaucoup. Une entreprise humaine a toujours des hauts et des bas. En Guinée, quand on brûle ce qui est mauvais, on le brûle avec ce qui est bien. C’est-à-dire on jette toujours le bébé avec l’eau du bain. Et je crois que c’est anormal », affirme Lansana Kouyaté.
D’ailleurs, le président du Parti de l’Espoir pour le Développement National interpelle les guinéens à changer de mentalité pour avancer. « Les guinéens doivent apprendre à savoir ce qui est bien, et à ne pas se battre simplement pour, je vais être ceci je vais être cela. Ça ne sert à rien. La Guinée n’avancera pas comme nous le voulons avec de telle mentalité. Le guinéen n’aime pas le guinéen, il faut qu’on le dise. Il faut que les guinéens sachent que véritablement, l’amour qu’on a entre nous, c’est ce qui va prévaloir. Les guinéens, avant l’indépendance, étaient mieux perçus. Parce que c’était l’humanisme. Quand un étranger venait ici, il était heureux d’être ici parce qu’il faisait bon vivre. Maintenant, tu dis à un étranger « Guinéen » il va te dire quel guinéen ? Avant l’indépendance ou après ? Parce que la situation s’est détériorée. Tout le monde a mis la politique en tête, tout le monde a bourré sa tête de toucher à tout, chacun connaît tout. Ce qui fait que personne ne connaît presque rien maintenant… »
Malick Diakité pour Guineematin.com
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