C’est une autre impasse dans la guerre en cours au Soudan depuis le 15 avril dernier entre l’armée du Général Abdel Fattah Al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide du Général Mohamed Hamdane Daglo. Alors que les combats font encore rage à Khartoum et au Darfour, l’armée du Général Al-Burhane a suspendu ce mercredi, 31 mai 2023, sa participation aux négociations conduites par les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite pour une trêve. Elle accuse notamment les Forces de soutien rapide de violer leurs engagements pour un cessez-le-feu sur le terrain.
Les affrontements entre les deux groupes armés ont fait plus de 1 800 morts depuis le début des combats mi-avril dernier. Sous l’égide des Etats-Unis et de l’Arabie Saoudite, les deux armées ont souvent accepté de très courtes trêves sur le terrain pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations en manque de tout et pris en otage au milieu des combats. Mais, ces trêves n’ont jamais été respectées. Des raids aériens et des affrontements ont continué jusque tard dans la nuit d’avant-hier (mardi) à Khartoum et au Darfour, alors qu’un cessez-le-feu était en vigueur. Les deux camps se rejettent mutuellement la responsabilité de ces combats.
« L’armée est prête à se battre jusqu’à la victoire », a déclaré le Général Al-Burhane en visitant ses troupes à Khartoum, mardi. Et, de leur côté, les paramilitaires des Forces de soutien rapide assurent qu’elles exercent leur « droit de se défendre face aux violations de la trêve par l’armée ».
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
