Siguiri : l’abattoir préfectoral dans un état piteux, le service de l’élevage accusé de recouvrement illégal

L’abattoir préfectoral de Siguiri est de nos jours dans un piteux état. Les lieux sont confrontés à une insalubrité qui ne dit pas son nom, avec toutes les conséquences que cela entraîne. Pourtant, les bouchers, qui ne savent plus à quel saint se vouer, disent s’acquitter régulièrement des taxes qui leur sont imposées par les autorités, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Des cornes puantes, du sang coagulé et autres débris sont aujourd’hui les images réelles de l’abattoir préfectoral de Siguiri. Cet établissement public de grande dimension fait honte. Un piteux état qui désole les usagers de cet endroit où l’hygiène laisse à désirer.

Joint par téléphone, Mamadou Diaby, président préfectoral des bouchers de Siguiri, a saisi l’occasion pour parler des taxes payées pendant que l’abattoir est dans un état lamentable. « L’abattoir de Siguiri est aujourd’hui impraticable. Mais les bouchers continuent à payer 50 000 francs guinéens sur chaque animal abattu, réparti en deux tranches. La première tranche, c’est 35 000 GNF, c’est dans la caisse de la commune, et les 15 000 GNF, dans la poche du service de l’élevage. Donc, cette somme récupérée par l’élevage n’est mise dans aucune caisse de l’État, c’est vraiment illégal », dénonce Mamadou Diaby.

Au-delà de l’état piteux de l’abattoir préfectoral de Siguiri, l’environnement reste pollué à cause de l’odeur du sang. Aujourd’hui, les populations de Siguiri se plaignent de l’état de cet abattoir. « Nous sommes tous malades, nous sentons des odeurs inacceptables. Aujourd’hui, notre environnement est pollué, les mouches sont partout. Il faut prendre des précautions pour préserver la santé des citoyens », a expliqué Namakan Magassouba, riverain de l’abattoir.

De Siguiri, Koutoubou Condé pour Guineematin.com

Tél : 00224 622 478 601

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