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Coyah : l’attaque de la prison civile a été perpétrée par près d’une trentaine d’hommes armés et encagoulés

Comme annoncé précédemment, la maison d’arrêt de la préfecture de Coyah a été la cible d’une attaque dans la nuit d’hier à aujourd’hui, vendredi 23 juin 2023. Des hommes armés de fusils ont pris d’assaut cette prison pour faire évader des détenus. On ne peut dire encore avec certitude l’origine et l’identité de ces assaillants, mais plusieurs sources à Coyah soupçonnent les bérets rouges du GIR (Groupe d’intervention rapide). Un communiqué publié un peu plus tôt dans la journée par le ministère de la justice indiqué que « cette opération a entraîné l’évasion de 81 détenus ».

Selon les informations confiées à Guineematin.com, c’est aux environs de 1 heure que ces assaillants ont pris d’assaut cette maison d’arrêt. Ils étaient environ une trentaine d’hommes armés et encagoulés.

« Les assaillants, pour un total d’environ 30 personnes toutes armées et encagoulées, sont arrivés aux environs de 1 heure du matin. Un premier gardien a été mis au respect dans la cour, moi j’étais dans le bureau. Quand j’ai entendu le bruit, je voulais sortir. Sur le coup, ils sont entrés sur moi en posant la question : où est le lieutenant ? Lorsque j’ai compris que j’ai affaire à des bandits, je me suis rendu et moi aussi j’ai été mis au respect, ligoté. L’un d’entre eux avait un téléphone et était en communication avec un détenu qui lui indiquait le bâtiment qui abritait ceux dont ils étaient venus libérer. Il disait : c’est le bâtiment devant lequel se trouve un palmier à huile. C’est ainsi qu’ils se sont dirigés vers ce bâtiment. La porte principale de ce bâtiment a été défoncée, la porte de la cale où étaient leurs amis a été offensé, ce qui a permis à au moins 83 détenus qui l’occupaient de s’évader », a confié lieutenant Abdoulaye Bangoura, le greffier de la prison civile qui assurait le poste de gardien-chef dans la nuit de l’attaque.

Des sources sécuritaires, tout porte à croire que ce sont des bérets rouges du Groupe d’intervention rapide (GIR) qui ont perpétré cette attaque contre la prison de Coyah. On rapporte qu’un des leurs, un certain Kaba, y était détenu. Et aujourd’hui, il fait partie du nombre des évadés en cavale.

Aux dernières nouvelles, les détenus qui sont encore à la prison de Coyah sont en train d’être transférés dans d’autres prisons proches de la préfecture de Coyah. Et ceci, pour des questions de sécurité.

La prison civile de Coyah se trouve dans le secteur Zackaria (dans la sous-préfecture de Wonkifong) et comprend trois bâtiments dont celui du bureau du régisseur. Elle manque de clôture, de personnel et de moyens de défense.

De Coyah, Étienne Tamba Tenkiano pour Guineematin.com

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