L’atelier de formation des magistrats et auxiliaires de justice en propriété littéraires et artistiques en Guinée a pris fin hier, vendredi 7 juillet 2023, à Conakry. Une initiative de deux jours pilotée par le Bureau guinéen du droit d’auteur (BGDA) qui vise à outiller ces professionnels du droit sur la législation en matière de protection du droit d’auteur. La cérémonie de clôture a été présidée par le Directeur national de la Culture et du Patrimoine historique Souleymane Sylla, qui a représenté le ministre de tutelle à la rencontre, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Une cinquantaine de magistrats et d’auxiliaires de justice, venus de Conakry et de l’intérieur du pays, se sont imprégnés du contenu de la loi L0028. Une loi qui vise à protéger les droits d’auteurs et la propriété intellectuelle.
Souleymane Sylla, Directeur national de la Culture, s’est dit satisfait de la tenue de cet atelier de formation qui cadre parfaitement avec les objectifs du CNRD. « Merci d’avoir répondu à l’appel du gouvernement et particulièrement à celui du Ministère de la Culture sur une question d’ordre national dans le but de débattre sur la question d’intelligentsia guinéenne. Le thème de cet atelier est la vulgarisation des textes et lois réglementaires L0028. Une loi qui a été validée et promulguée il y a de cela 2 ans. Mais c’est grâce à l’arrivée des autorités de la transition que nous parvenons à nous imprégner de son contenu. Cette imprégnation ne peut se faire sans l’appui du Ministère de la Justice et des Droits de l’homme. Pour tout dire, l’organisation de cet atelier de formation cadre avec la vision du Ministère de la Culture. En ma qualité de Directeur national de la Culture, je pense que la Direction Générale du BGDA va continuer à décentraliser ce processus jusqu’au niveau des sous-préfectures pour que tous ceux qui sont impliqués dans la mise en œuvre de cette loi soient informés. Parce que si l’on n’est pas informé, il sera difficile. Donc, au nom du ministre, je vous félicite et vous encourage dans vos différents tribunaux et sphères géopolitique à nous aider à vulgariser cette loi. Nous sommes très contents de la présence du ministère de la justice et des droits de l’homme au cœur de cet atelier », a-t-il dit.
Alfred Camara, président du tribunal de première instance de Kissidougou, a exprimé la satisfaction des participants aux connaissances acquises durant cet atelier. « Ces deux journées de formation ont été très studieuses pour nous. Elles nous ont permis de revoir les notions qui n’ont pas été maîtrisées. Au sortir de cette session, nous espérons mettre à profit les outils appris et les appliquer dans nos différentes juridictions dans le but de protéger le droit d’auteurs de nos artistes. C’est avec intérêt que nous avons suivi cette formation. De ce fait, nous les utiliserons à bon escient. Au nom des participants, nous remercions l’ensemble des organisateurs, le Ministère de la Justice pour sa contribution et le Ministère de la Culture », a-t-il lancé.
Pour sa part, Michel Théo Lamah, directeur général du BGDA, a indiqué que cet atelier va permettre aux différents auteurs de bénéficier pleinement des retombées de leurs œuvres. Il a mis l’occasion à profit pour mettre en garde les pirates. « L’impact de cet atelier de formation sur les auteurs guinéens, je crois que le résultat sera positif. Parce que nous avons constaté auparavant qu’il n’y avait pas de textes qui pouvaient nous permettre de faire la perception sur tous les niveaux. Et les artistes ne pouvaient pas vivre du fruit de leurs œuvres. Mais avec l’application et la vulgarisation de la loi L0028 portant sur la Protection de la propriété littéraire et artistique en République de Guinée, partant de cette loi, les artistes pourront désormais vivre du fruit de leurs œuvres car, toutes les sources de perception seront activées. Surtout avec l’appui des magistrats et auxiliaires de justice. La loi est là, et nul n’est au-dessus de la loi. Toutes tentatives de la piraterie ou de la contrefaçon, ils savent que c’est puni par la loi. Je ne saurais dire grand-chose, parce que lorsqu’ils vont tenter, ils se retrouveront là où ils doivent se retrouver », a-t-il martelé.
Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com