Cas des pylônes des sociétés de téléphonie : le maire Saramoussaya (Mamou) interpelle le ministre Mory Condé

Elhadj Amadou Keita, maire de la Commure rurale de Saramoussaya

La commune rurale de Saramoussaya, située à 85 km du chef-lieu de la préfecture Mamou, est une commune de type C, n’ayant pas suffisamment de ressources. Cette situation est causée entre-autres par les difficultés que les autorités locales rencontrent pour le recouvrement des taxes des pylônes des sociétés de téléphonie mobile, des taxes d’habitation et autres. Elhadj Amadou Keita, le maire de Saramoussaya, interrogé par l’envoyé spécial de Guineematin.com sur place, est revenu sur les difficultés quotidiennes avant d’interpeller tous les acteurs devant œuvrer pour le progrès de la localité.

La commune de Saramoussaya fait partie des plus grandes collectivités relevant de la préfecture de Mamou. Mais, les difficultés ne manquent pas sur place. Les autorités communales dénoncent notamment les difficultés liées au recouvrement des certaines taxes.

Amadou Keita, maire de Saramoussaya, interrogé par notre reporter, est largement revenu sur les problèmes de gestion des taxes des pylônes des sociétés de téléphonie mobile installées dans leur localité.

« Notre commune rurale a la chance d’être couverte par le réseau téléphonique à 80 %. Nous avons plus de 10 pylônes. MTN a 2 pylônes, Cellcom a 2 pylônes, et Orange a 7 pylônes, qui sont tous opérationnels. Mais on a des difficultés avec les pylônes de la société Orange. Ils sont installés dans des domaines privés. Soit dans la clôture, le champ ou dans la concession de tierces personnes. Donc, la commune ne bénéficie de rien de tout ça. Nous bénéficions du pylône de MTN qui est au bord de la route nationale. On a le pylône implanté dans l’enceinte d’une école primaire dans le district de Garankéla. Les autres, quand tu vas vers les propriétaires terriens, ils te manquent du respect.

Leurs parents qui sont à Conakry, certains ressortissants, nous appellent en s’imposant qu’ils n’ont aucun droit de payer la taxe à la Commune. Parmi ces 7 pylônes, nous avons un qui est à un Dhokiré, un Konkobala, un à Bourouwil, un à Sanankoto, à Garankela, un à Nyénouya et un à Djella. Ils refusent de payer catégoriquement les taxes. On a écrit plusieurs fois à la préfecture de Mamou afin qu’on nous aide. Nous avons même fait des sensibilisations pour que la commune puisse avoir au moins un peu. Et jusqu’à présent, nous n’avons aucune suite favorable. En ce qui concerne les taxes d’habitation il y a également la réticence de certains citoyens », a fait savoir le maire.

Devant cette situation, notre interlocuteur interpelle les autorités et les citoyens. « Nous demandons aux autorités, surtout au ministre Mory Condé de nous aider à ce que la commune bénéficie de ces recettes qui retombent de ces pylônes, parce que je sais que la société Orange paye les taxes à ces personnes privées. Que les citoyens prennent conscience que ce sont ces taxes qui contribuent au développement local. Nous invitons également nos ressortissants à faire la sensibilisation pour le payement des taxes d’habitation », a plaidé le maire de Saramoussaya, Elhadj Amadou Keita.

Depuis Saramoussaya (Mamou), Amadou Baïlo Batouala Diallo envoyé spécial de Guineematin.com

Tél : (00224) 628 516 796

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