Située à 85 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Mamou, la commune rurale de Saramoussayah est confrontée à un manque d’eau potable et d’infrastructures sociales de base. Elle compte onze districts ; et, la plupart de ces localités sont en manque de tout pour leur développement. Pour pallier cette situation, les autorités communales entendent réaliser un certain nombre de projets d’intérêt communautaire.
Dans un entretien accordé à Guineematin.com, Elhadj Amadou Keïta, le maire de la commune rurale de Saramoussayah, a annoncé les projets de réalisation de 150 forages, des postes de santé, routes interdistricts et bien d’autres infrastructures pour le bien-être des populations locales.
« La population a beaucoup plus besoin d’eau avec le réchauffement climatique. Il y a un manque criard d’eau pendant la saison sèche. Nous avons une demande de 150 forages par la communauté. On avait engagé un montant avec l’ANAFIC dans certains forages, mais qui a échoué. On nous a fait passer par le SNAPE (Service National d’aménagement des Points d’Eaux), on nous a fait savoir que ce service est mieux habilité à identifier et localiser les points d’eau. Sur ce, les techniciens ont localisé des points d’eau, mais on n’a rien vu. Alors il y a d’autres qui viennent sans le SNAPE, ils font des forages et ils réussissent à obtenir de l’eau. Nous sommes vraiment confus.
Quelle est la qualité et la mission de SNAPE ? Et tout ce qu’on a creusé ici a échoué. Donc, on a eu peur de perdre l’argent comme ça sans résultat concluant. Nous avons ce programme-là, donner de l’eau potable à la population… Nous avons la construction des postes de santé dans les districts les plus éloignés, parce que compte tenu de l’état des routes, il est très difficile d’acheminer les malades de ces districts vers le centre… Alors, nous voulons que ces paisibles citoyens aient des postes de santé. Ensuite, il y a les routes interdistricts qui sont impraticables et nous avons aussi un projet de leur réhabilitation. Nous voulons la construction d’une maison des jeunes, d’un stade sous préfectoral et d’un centre d’accueil comme les autres communes voisines.
Mais, nous n’avons pas de moyens. Nous lançons un appel prêchant aux ressortissants de Saramoussayah de revoir leurs programmes pour développer leur localité. C’est une honte aujourd’hui pour les natifs de Saramoussayah. J’en appelle aux bonnes volontés, aux institutions et au gouvernement pour le développement de notre collectivité. Nous n’oublions pas la diaspora de Saramoussayah dans les autres pays et continents. Nous voulons encore satisfaire la jeunesse afin de leur permettre d’y rester. Nous sommes une vieille sous-préfecture, mais qui n’a pas démarré », a indiqué Elhadj Amadou Keïta.
De retour de Saramoussaya (Mamou), Amadou Baïlo Batouala Diallo envoyé spécial de Guineematin.com
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