Comme indiqué précédemment, le journaliste et syndicaliste, Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), a de nouveau été présenté devant le doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance de Dixinn, ce lundi 5 février 2024. Après plusieurs heures d’audition, un de ses avocats a annoncé que son « interrogatoire au fond est terminé». Et il espère que très prochainement le dossier va être communiqué au parquet pour son « réquisitoire définitif » a appris Guineematin.com à travers son équipe déployée sur place.
Incarcéré depuis le 22 janvier 2024 après l’appel à manifester du SPPG pour la libération de l’internet et l’arrêt du musellement de la presse en Guinée, Sékou Jamal Pendessa a été reçu aujourd’hui par le doyen des juges d’instruction du tribunal de Dixinn assisté de ses avocats maîtres Salifou Beavogui, Alseny Aissata Diallo, et maître Faya Gabriel Kamano, qui est commis d’office par l’ordre des avocats de Guinée.
Au terme de son audition, ce dernier a fait savoir que son interrogatoire au fond est terminé aujourd’hui. Quant à sa libération conditionnelle, l’avocat émet des réserves parce qu’ils n’ont « pas reçu la notification de l’ordonnance du juge relative à la demande de la mise en liberté » du journaliste.
« Notre souhait, c’est d’obtenir un non-lieu. Parce que nous même, nous estimons que les infractions pour lesquelles il est poursuivi ne sont nullement fondées. Parce que, à lire les infractions, quelqu’un ne peut pas être à la fois complice et auteur d’une infraction. C’est comme si vous êtes à la fois Muezzin et imam. C’est qui est quasiment impossible. Donc son interrogatoire au fond étant terminé aujourd’hui, nous espérons que dans des meilleurs délais le dossier va être communiqué au parquet pour son réquisitoire définitif. A l’issue de son réquisitoire définitif, nous estimons que le juge d’instruction va saisir l’occasion, prendre le courage en main et rendre une ordonnance de non-lieu. Nous avons présenté une demande de mise en liberté, il nous a été promis que dans la journée, nous aurons notification de cette ordonnance. Mais pour le moment, nous ne pouvons prédire quel serait le contenu de cette ordonnance…Pour sa mise en liberté, nous ne pourrons le dire pour le moment. Parce que, nous n’avons pas reçu notification de l’ordonnance du juge, relativement à notre demande de mise en liberté. Nous l’attendons dans la journée.
Nous estimons que le ministère public ne peut pas s’asseoir sur ce dossier. C’est qui reste clair, dans les meilleurs délais, nous aurons l’issue finale de cette procédure devant le cabinet d’instruction…», a expliqué maître Faya Gabriel Kamano à la sortie de cette audition qui a duré plus de 3 heures.
Saïdou Hady Diallo et Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com
