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Vers une grève générale et illimitée en Guinée ? « Je demande au Général Doumbouya d’éviter les erreurs du passé »

Amara Kadiatou CAMARA, coordinateur régional du Syndicat libre des enseignants chercheurs de Guinée (SLECG)

Les centrales syndicales menacent de déclencher une grève générale et illimitée sur l’ensemble du territoire national. Motifs invoqués ? La détention du leader syndical de la presse, les nombreuses restrictions imposées aux guinéens par le CNRD, la cherté de la vie, entre-autres. Interrogé par la rédaction de Guineematin.com ce jeudi, 15 février 2024, à ce sujet, Amara Kadiatou Camara, coordinateur régional et secrétaire du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), antenne N’Zérékoré, salue la démarche du mouvement syndical et demande aux autorités à revenir à de meilleurs sentiments.

L’horizon s’assombrit en Guinée avec la menace de grève qui plane sur le pays, pour conduire les errements du CNRD et du gouvernement dans la gestion du pays.

A N’zérékoré, le SLECG local accueille cette nouvelle avec enthousiame qui va pousser les autorités à respecter ses engagements vis-à-vis des enseignants contractuels. « Pour moi, c’est une chose que les syndicalistes revendiquent, et qui n’est pas une eau sale à boire. Ce que les syndicalistes réclament est digne de nom parce que nous avons demandé le respect du protocole d’accord qui a été signé entre le patronat, le syndicat et le gouvernement. Nous attendions les centrales syndicales, parce que nous sommes issus d’une centrale syndicale, qui est l’USTG. Alors, nous attendions la décision finale. Nous sommes allés à la rencontre, les centrales syndicales ont posé des préalables, dont la libération du camarade Pendessa, du syndicat de la presse. Notre sacerdoce est de défendre les intérêts moraux, matériels et financiers des travailleurs de Guinée. Nous ne pouvons pas rester piétinés. Nous avons la liberté syndicale. La Guinée a ratifié des conventions internationales. Quand nous prenons la convention 87, dans ses articles 2 et 3, il est dit qu’aucune structure étatique ne doit s’ingérer dans les affaires syndicales. Donc, je pense que ce que notre camarade Pendessa est en train de faire, c’est normal puisqu’il défend le droit. Et je pense que dans les jours à venir, le gouvernement trouvera utile de le libérer, pour nous permettre de revenir sur la table des négociations », a déclaré Amara Kadiatou Camara.

A la question de savoir ce que le syndicat va faire si les préalables et revendications ne sont pas respectés par le gouvernement, Amara Kadiatou Camara répond : « La porte de la négociation est toujours ouverte, et les centrales syndicales ont lancé le préavis de grève qui va prendre fin le vendredi. Alors, nous attendons et surtout, nous espérons que le gouvernement va revenir à de meilleurs sentiments parce qu’aucun guinéen n’a intérêt à ça. Tout ce que nous faisons, que ça soit du côté des autorités du gouvernement ou des centrales syndicales, nous luttons pour une seule cause, qui est le développement de notre pays, parce qu’on ne peut pas museler le syndicat ou la société civile, ni les structures qui sont censées défendre les intérêts des guinéens. Ce que nous comptons faire, nous attendons la décision des centrales syndicales au plus haut niveau. Et lorsque l’aval sera donné, nous allons retourner à la base pour une concertation, et la base décidera dans l’unanimité ce qui sera à venir. Puisque le préavis de grève est déjà lancé, nous attendons jusqu’à ce que les centrales syndicales nous donnent le feu vert pour repartir à la base pour prendre des décisions ensemble », a martelé ce leader syndicaliste.

En outre, le coordinateur régional et secrétaire du SLECG de N’Zérékoré lance un appel solennel au président de la transition. « Ce que je demande au Général Mamadi Doumbouya, président de la République, c’est d’écouter le peuple, les centrales syndicales ainsi que les partenaires pour enfin conjuguer le même verbe… Aussi, de comprendre la souffrance du peuple à la base, parce que ce que nous avons demandé n’est pas une grande chose. Il s’agit de revenir sur le protocole d’accord et de voir l’amélioration des conditions de vie des travailleurs de Guinée, même le cas des enseignants contractuels. La meilleure chose dans la vie, c’est l’entente. Alors, qu’il entende les travailleurs et les syndicalistes. Personne n’a intérêt à aller contre ce développement. Surtout, il faut éviter les erreurs du passé, tel que lui-même il l’avait dit dans son discours. Je demande aussi au gouvernement de revenir à de meilleurs sentiments, de comprendre que la Guinée, c’est pour tout le monde », a lancé Amara Kadiatou Camara.

 De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah, Jean David Loua et Joseph Goumou pour

Guineematin.com

Tel : (+224) 620-16-68-16/ 666-89-08-77  

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