Accueil A LA UNE Dissolution du gouvernement : Balaya Diallo dénonce « un acte qui frise le populisme »

Dissolution du gouvernement : Balaya Diallo dénonce « un acte qui frise le populisme »

Ibrahima Balaya Diallo, porte parole  des forums des forces sociales de Guinée

La dissolution du gouvernement Goumou par le président de la transition continue de susciter des réactions au sein de la société guinéenne. Dans un entretien accordé à Guineematin.com ce mercredi, 21 février 2024, Ibrahima Balaya Diallo, porte-parole du Forum des Forces Sociales, a laissé entendre que cette décision radicale du Général Mamadi Doumbouya ne marque pas la fin des problèmes en Guinée. Cet activiste estime qu’il faut une volonté politique pour instaurer un dialogue inclusif, impliquant le CNRD, les acteurs politiques et la société civile.

« Pour nous, au niveau des Forces Sociales, cette décision n’est pas surprenante. Les dysfonctionnements dans la gouvernance du CNRD ont alimenté des crises successives, telles que la censure d’internet, la fermeture des médias et les coupures d’électricité. La dissolution du gouvernement semble désigner ce dernier comme un bouc émissaire, un acte qui frise le populisme. Le problème est profondément enraciné dans le système. Cette transition prolongée a engendré des problèmes prévisibles. Nous forces sociales avions déjà dit que plus une transition dure, plus elle crée des problèmes. Aujourd’hui, nous en constatons les résultats de la durée de la transition. Le CNRD est en échec depuis longtemps. Si le gouvernement dissous est considéré comme un obstacle aux ambitions du CNRD, l’échec est patent. Il est temps de sauver ce qui peut encore l’être », a déclaré Ibrahima Balaya Diallo.

S’agissant de la nature de la prochaine équipe gouvernementale, le porte-parole du Forum des Forces Sociales souhaite la mise en place d’un « gouvernement d’union nationale » qui va conduire la Guinée vers le retour à l’ordre constitutionnel.

« Si j’étais à la place du Général Mamadi Doumbouya, aucun membre du gouvernement dissous ne serait reconduit. Pour mener à bien cette transition, un gouvernement d’union nationale dirigé par un Premier Ministre politique est indispensable. Il est temps de réunir les acteurs politiques et sociaux pour discuter de l’après-transition, comme cela a été le cas en 2010 avec les accords de Ouagadougou. Le CNRD, les acteurs politiques et la société civile doivent s’engager dans un dialogue constructif pour l’avenir de la Guinée », a-t-il dit.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél : 622919225

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