Accueil A LA UNE Conakry : ce que risque le menuisier Alpha Soumah, jugé pour viol...

Conakry : ce que risque le menuisier Alpha Soumah, jugé pour viol sur une fille de 17 ans

L’accusé Alpha Soumah, domicilié à Sangoyah, dans la commune de Matoto, jugé pour viol sur MC, présentée comme une mineure âgée de 17 ans au moment des faits, risque 17 mois d’emprisonnement. C’est la peine requise à son encontre le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mafanco à l’audience de ce mercredi, 8 mai 2024. Pourtant, ce menuisier de profession nie les faits mis à sa charge. A la barre, il parle plutôt d’une relation sexuelle consentie, qui a même conduit à la naissance d’un enfant qu’il prétend n’avoir jamais vu, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

En détention préventive depuis le 22 novembre 2022 à la maison centrale de Conakry, l’accusé Alpha Soumah s’est présenté à la barre du tribunal pour nier les faits mis à sa charge. « Il s’agit de ma copine. On est resté très longtemps ensemble, je ne l’ai jamais violée. Tout ce qu’on a fait, c’était voulu. Il n’y a eu que deux rapports sexuels avec elle. C’était chez moi, à Sangoyah à 20h. On habite le même quartier. Nous sommes des voisins. Le jour des faits, on avait convenu qu’elle vienne pour avoir des relations sexuelles. Quand elle est venue, je lui ai demandé pourquoi était-elle venue, elle m’a répondu, qu’elle n’était pas venue pas pour durer mais pour faire l’amour. J’ai mis mon sexe dans son sexe, mais c’était voulu par elle. Elle n’a pas saigné, je n’ai jamais vu du sang durant notre rapport. Je n’ai pas cherché à savoir si elle était mineure ou pas. L’enfant qui a résulté de nos rapports consentis, je ne l’ai jamais vu, ni vu une photo de lui. Il est avec la famille. Je ne savais pas que MC était mineure. Ses parents ne savaient pas qu’on avait une relation. Je ne l’ai jamais forcée. Si elle dit que je l’ai forcée, elle ment. Durant notre relation, elle était élève et travaillait aussi. La fille, on s’aime, je le sais. Si elle n’avait pas peur de son père, elle allait venir me voir en prison », a-t-il laissé entendre.

Répondant aux questions de ses avocats, l’accusé affirme n’avoir jamais dit des choses négatives sur la mère de son enfant. « Je n’ai jamais violé MC, encore moins dit des choses mauvaises sur sa personne au commissariat. Je n’ai jamais dit qu’elle était une fille facile, qui sortait avec les tous les garçons du quartier avec qui elle faisait des parties de jambes en l’air. Son père est venu une fois à mon lieu de travail, a sorti un fusil pour le pointer sur moi et m’a envoyé chez lui. J’avais peur de tout ceci. Je demande au tribunal de me pardonner à présent pour que je puisse retrouver mon enfant », a-t-il dit à la barre.

Par la suite, une lettre de désistement du papa de la fille a été présentée au tribunal par les avocats de la défense. Les débats ont été déclarés clos par le président de l’audience.

Dans ses réquisitions, le ministère public a requis que le tribunal retienne Alpha Soumah dans les liens de la culpabilité. Pour la répression, de le condamner à 1 an et 5 mois d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 2 millions de francs guinéens.

De leur côté, les avocats de la défense vont plaider l’acquittement de leur client pour crime non constitué.

Le tribunal a renvoyé le dossier au 14 mai 2024 pour rendre sa décision.

Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com

Facebook Comments Box
Quitter la version mobile