À l’occasion d’une conférence de presse tenue ce mardi, 14 mai 2024 à Conakry, le ministre du Travail et de la Fonction Publique de Guinée a dévoilé la date tant attendue de la tenue du concours de recrutement des fonctionnaires à la fonction publique, ainsi que des innovations qui s’y attachent. Faya François Brouno, a ainsi pris la parole devant un parterre de journalistes pour expliquer le plan global du concours qui mettra en compétition 140 000 candidats pour seulement un besoin de 10 000 agents à la fonction publique, a appris Guineematin.com à travers son reporter qui a pris à ladite conférence.
Après plusieurs mois d’attente, c’est une bouffée d’oxygène pour les 140 mille postulants pour le concours d’intégration à la fonction publique. Selon Faya François Brouno, ledit concours se tiendra du 26 mai au 30 juin prochain et se déroulera en 9 phases réparties dans 9 villes du pays.
« Aujourd’hui, je voudrais vous annoncer que conformément à la vision du chef de l’État et aux instructions de monsieur le Premier ministre, le concours de recrutement des nouveaux fonctionnaires va se dérouler sur un chronogramme établi conformément aux dates suivantes : le concours va démarrer le 26 mai et va se poursuivre jusqu’au 30 juin. Pourquoi ce décalage parce que nous avons 140 000 candidats qui se sont inscrits pour un besoin de 10 000 agents. Donc, il est difficile de réunir tous les 140 000 candidats à la fois pour leur faire passer le concours. Nous avons donc décidé de définir comme concours, les besoins exprimés par les ministères sectoriels. Aujourd’hui, chaque ministère sectoriel a exprimé ses besoins, et donc les besoins exprimés par chaque ministère correspondent à un concours. Nous avons essayé les 140 000 en fonction des besoins exprimés par les ministères de les regrouper en 9 concours », a-t-il expliqué.
Poursuivant, le tout nouveau ministre du travail et de la fonction publique affirmé que ce concours sous l’ère CNRD vient révolutionner la pratique dans l’administration publique guinéenne. Il promet de recruter que les élites.
« Il y a eu plusieurs concours de recrutement en République de Guinée. Et ces concours sont tous caractérisés par plusieurs aspects notamment la lenteur dans la publication des résultats, l’opacité dans le processus d’organisation desdits concours. Et parfois même des concours organisés sans résultats. C’est pourquoi, il était question cette fois-ci de tirer les leçons du passé, et nous avons fait ce travail au ministère. Cette fois-ci nous avons décidé d’organiser un concours qui tient compte de ces leçons apprises, garantir l’intégrité, garantir la transparence et la fiabilité des résultats mais aussi pour promouvoir le mérite. On recrute pour l’administration publique. Et quand on recrute pour l’administration publique, on cible des élites. C’est les élites que nous voulons recruter pour servir l’administration publique. On veut rompre avec le passé. Par le passé, c’est tout type d’agents qu’on retrouvait dans la fonction publique. Cette fois-ci, nous avons décidé de sécuriser de filtrer pour que puissions avoir l’élite visée », a-t-il conclu.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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