Accueil A LA UNE Massacre du 28 septembre : ce que Me Amadou Oury Diallo réclame...

Massacre du 28 septembre : ce que Me Amadou Oury Diallo réclame à l’État guinéen et aux accusés « pour soulager les victimes »

Me Amadou Oury Diallo, avocat de la partie civile

Le procès du massacre du 28 septembre 2009 se poursuit ce mercredi, 15 mai 2024, devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la cour d’appel de Conakry). Et, c’est Me Thierno Amadou Oury Diallo qui a pris la parole pour continuer sa plaidoirie entamée hier. Une plaidoirie au cours de laquelle il a demandé au tribunal d’enjoindre l’Etat guinéen à “une prise en charge médicale effective et totale de toutes les victimes malades (les rescapés du 28 septembre) pour le reste de leur vie”. Cet avocat de la partie civile a aussi sollicité que tous les accusés dans cette procédure soient condamnés à payer solidairement des montants qui varient entre 1 500 000 000 et 3 milliards de francs guinéens à chaque victime de ce massacre qui a indigné le monde entier en 2009.

« Les événements du 28 septembre 2009 et les jours qui ont suivi ont endeuillé la Guinée toute entière, ainsi que la communauté internationale dans son ensemble. La Guinée avait subi plusieurs atrocités, mais celle du 28 septembre 2009 constitue un drame à l’échelle mondiale. 2 652 êtres humains ont été ôtés de leurs âmes pour avoir tout simplement exercé un droit constitutionnel… 1 480 blessés par les faits et gestes de ceux sur lesquels les Guinéens comptaient pour assurer leur sécurité et l’intégrité du territoire national… Cette population civile a été surprise, encerclée, frappée, massacrée, torturée, séquestrée, violée, violentée, dépouillée de tous ses avoirs et humiliée devant le monde entier par des gens pour lesquels ils ont financé pour leur recrutement, leur formation et leur traitement salarial. Les armes et munitions utilisées ont été achetées par cette population civile qui paie l’impôt et toutes les taxes… Pour soulager les victimes de ces viols collectifs, ces tortures, ces exterminations, ces disparitions forcées qui ne sont rien d’autre que des crimes contre l’humanité, nous sollicitons respectueusement que l’Etat guinéen soit enjoint à une prise en charge médicale effective et totale de toutes les victimes malades pour le reste de leur vie. Nous sollicitons également que les accusés soient solidairement condamnés à payer tous les montants que mon prédécesseur, Me Alpha Amadou DS Bah, vous a communiqués hier, à savoir : pour les ayants droits des morts et disparus, 3 milliards de francs guinéens par personne ; pour les femmes victimes de viol, 2 milliards par personne ; pour les victimes de coups et blessures volontaires, 1 500 000 000 de francs guinéens par personne ; pour les victimes de tortures, 2 milliards de francs guinéens par personne ; et enfin pour les victimes de pillages, un milliard de francs guinéens par personne. Nous pensons que ce montant n’est pas énorme, c’est un montant juste et raisonnable qui ne pourra même pas réparer tous les dommages et les préjudices subis par nos clients », a plaidé Me Amadou Oury Diallo.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

Facebook Comments Box
Quitter la version mobile