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Protection de l’environnement : Bah Oury avertit que sans les arbres, la Guinée ne sera plus…

Comme indiqué dans nos précédentes dépêches, le Premier ministre de Transition, Bah Oury, a procédé lundi dernier, 27 mai 2024, à la déclaration de la politique générale de son gouvernement. A cette occasion, le Chef du gouvernement a abordé tous les domaines socioéconomiques, politiques et culturels du pays, soutenus par le Programme de référence intérimaire (2022-2025).

Dans son discours, Bah Oury a résumé en deux paragraphes la vision du gouvernement sur la problématique de l’environnement, l’un des secteurs clés du développement durable et qui fait l’objet de toutes les préoccupations et d’attention, même au niveau planétaire.

Dans les débats avec les Honorables Conseillers du CNT, le Chef du gouvernement a pris très sérieux la question de la protection de l’environnement.

« Tout le monde doit aller dans le sens du reboisement et la protection des arbres puisque sans les arbres, la Guinée ne sera plus la Guinée », a-t-il expliqué. Mais dans son grand Oral, Bah Oury a montré les préoccupations écologiques de son équipe en montrant les conséquences néfastes du dérèglement climatique.

« Le dérèglement climatique est une réalité que nous vivons tous car nous constatons actuellement une forte canicule et une baisse de la pluviométrie. C’est pourquoi, la procédure d’évaluation environnementale a été enrichie en incluant le changement climatique et la biodiversité. Le Réseau des aires protégées a été structuré avec la création de nouveaux parcs et réserves de faune », a indiqué le locataire du Palais de la Colombe.

Poursuivant, Bah Oury a expliqué la volonté de son équipe à mobiliser les ressources financières nécessaires pour accentuer les actions de protection de l’environnement, notamment la réhabilitation des sites d’exploitation des ressources naturelles, la conservation des aires protégées et l’accentuation des campagnes de reboisement.

« Dans la même optique, la mobilisation de financements verts a permis de lancer des projets intégrateurs visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à renforcer la conservation des aires protégées. Des efforts sont en cours dans le cadre de la réhabilitation des sites d’exploitation des ressources naturelles et de la poursuite des campagnes de reboisement ».

Interpellé sur la question par les Honorables Conseillers du CNT, lors des débats, le Chef du gouvernement s’est montré déterminé à poursuivre le combat pour la protection de l’environnement, non sans avoir partagé son constat et son expérience sur le terrain.

« La conservation de notre environnement, la conservation de notre identité, la conservation des moyens d’amener ou de laisser un environnement vivable pour les générations futures, c’est une priorité des priorités de notre gouvernement. Nous devons développer cette approche écologique, cette culture pour que chacun se rende compte que planter un arbre c’est contribuer à la survie de la nation et de l’humanité. Il y avait des approches extrêmement innovantes qui étaient cours il y a 50 ans. Je pense que les bonnes expériences, il faut les renouveler. Un enfant, deux enfants, trois, une famille, que chacun plante chaque année, autant d’arbres qu’il a d’enfants dans sa famille et les entretenir. C’est comme cela qu’on peut acquérir un environnement végétal suffisamment riche et suffisamment dense. C’est une approche que nous devons développer au-delà du gouvernement lui-même. C’est un aspect sociétal et civique à développer. Et tout le monde doit aller dans le sens du reboisement et la protection des arbres puisque sans les arbres, la Guinée ne sera plus la Guinée », a averti Bah Oury qui rappelle la nécessité de protéger l’environnement au risque de voir les barrages hydroélectriques qui fournissent plus de 80 % d’électricité au pays, asséchés.

« C’est malheureux, lorsque vous allez à l’intérieur du pays, vous constaterez que des rivières ont tari. La situation que nous avons vécue ces derniers mois, avec le niveau d’eau très faible dans les lacs de rétention pour les barrages, indique qu’il y a urgence à agir. Il n’y aura plus besoin de construire des barrages, si on n’a pas suffisamment d’eau dans les cours d’eau. Et comment avoir de l’eau, il y a des mécanismes qui existent. Protégeons ce qui existe déjà et renforçons le couvert végétal pour les années à venir », a demandé le premier ministre qui s’est gardé de s’aventurer sur le bilan de la campagne de reboisement 2023.

Une campagne dont les fonds décaissés tardent encore à arriver aux bénéficiaires malgré les efforts fournis sur le terrain. De nombreuses ONG ayant pris part à cette campagne continuent de réclamer et en vin leur argent.

Il reste à savoir si la détermination du Premier ministre changera les mauvaises habitudes de certains cadres de l’administration qui se plaisent à ruiner les efforts du gouvernement dans leur recherche d’intérêt personnel.

D’ailleurs avec la décision du gouvernement de réduire le nombre d’EPA et voire de poursuivre de présumés responsables de malversations financières, l’opinion attend de savoir ce qui en résultera au niveau du département de l’environnement et du développement durable où l’Etat injecte chaque année d’importants fonds pour la campagne de reboisement avec de piètres résultats.

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél. : 628 08 98 45

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