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Bah Oury à Kankan : « L’espace médiatique en Guinée doit évoluer vers… »

Bah Oury, Premier ministre

Le Premier ministre guinéen a foulé le sol de Nabaya ce dimanche, 9 juin 2024, pour la première fois depuis sa nomination à la tête du gouvernement de transition. Accompagné des autorités, Bah Oury a entamé sa visite à Kankan en rencontrant la notabilité, où il a échangé pendant quelques minutes avec les autorités morales. A sortie de chez le patriarche, le PM est revenu sur le rôle que les médias doivent jouer à cette période de la transition dans un contexte de restrictions de la liberté de la presse, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Le Premier ministre guinéen séjourne dans la région de Kankan dans un contexte particulier où trois grands groupes de médias ont vu leur agrément retirer par l’Etat. Parlant du cas spécifique des médias guinéens, Bah Oury a lancé un message. Pour lui, la Guinée a besoin d’une presse qui accompagne les fondamentaux d’un réel changement.

« Vous savez que la presse est le reflet d’une société. Et il est bon que la société suive des voies qui puissent conforter la vertu, la loyauté vis-à-vis des valeurs de la République, l’unité et la cohésion dans sa globalité. Tout cela ne peut se réaliser que dans la vérité, rien que dans la vérité. Donc, il est très important que la presse mette en avant ce que sont les fondamentaux de la vérité, de l’honnêteté, de la loyauté vis-à-vis des valeurs de la République. Il y a une place pour une presse innovante, intelligente, qui puisse permettre au pays d’évoluer dans un sens où des débats d’idées constructives ont lieu, et non des débats d’idées destructives. L’espace médiatique en Guinée doit évoluer vers tout ce qui peut conforter un débat constructif, susceptible de rassembler, de permettre à chaque citoyen de mieux comprendre les réalités du monde d’aujourd’hui et d’avoir de l’empathie vis-à-vis des plus faibles. C’est ce dont le pays a besoin aujourd’hui. Nous n’avons pas besoin d’injures, nous n’avons pas besoin d’aspects qui flattent l’orgueil, nous voulons que la presse accompagne les fondamentaux d’un réel changement en République de Guinée », a lancé le Premier ministre.

Ce message du premier ministre, Amadou Oury Bah intervient à un moment où DJOMA médias, Hadafo Médias et FIM FM ont perdu leur agrément pour non-respect du contenu du cahier des charges, selon un communiqué du Ministère de l’information et de la communication. Une mesure que de nombreux acteurs qualifient de liberticide.

De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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