Les États généraux de l’agriculture et de l’élevage, dont le coup d’envoi a été donné le 3 juillet dernier, a officiellement pris fin ce vendredi à Conakry. À l’occasion de cet évènement, Abdoulaye Sacko, le secrétaire général de la chambre d’agriculture de Guinée, dans un entretien exclusif accordé à un reporter de Guineematin.com, a partagé le contexte et les objectifs de ces états généraux, premier du genre en Guinée. Il a ensuite exprimé sa satisfaction quant à l’organisation de cette rencontre qui, selon lui, offre des perspectives prometteuses pour l’avenir de la production locale.
« Depuis plus de 60 ans, nous sommes un pays indépendant doté d’énormes potentialités agricoles, mais on constate que ces potentialités agro-pastorales ne profitent à la population guinéenne. En d’autres termes, on n’est pas autosuffisant depuis soixante années de lutte. On n’est autosuffisant ni en riz, ni en maïs, ni en produits maraîchers, pratiquement on importe tout. Alors qu’on a 13,7 millions de terres arables, une pluviométrie abondante, des périmètres aménageables énormes. Cette triste réalité a poussé monsieur le ministre de l’agriculture et de l’élevage à se poser la question. Pourquoi et comment est-ce qu’il faut pour répondre à cette question ? D’où l’organisation de ces États généraux de l’agriculture et de l’élevage. L’objectif recherché par le département, c’est de formuler une stratégie de développement agricole qui tiendrait compte des constats du départ. Également, il s’agit d’élaborer une feuille de route du secteur agropastoral qui partira effectivement de ces constats et des recommandations qui partiront de ces consultations », a-t-il déclaré.
Poursuivant, M. Sacko a souligné l’importance de ce rassemblement qui a réuni divers acteurs du secteur agricole. Pour lui, l’apport de ces acteurs du secteur traduit en recommandations constituera la feuille de route pour le développement du secteur de l’agriculture et de l’élevage.
« Ce que nous comptons faire, c’est effectivement prendre en compte ces recommandations formulées par les acteurs, d’abord dans les régions, la chambre nationale d’agriculture, les fédérations, les directions préfectorales et régionales de l’agriculteur, les entreprises agro-pastorales. Chacun a donné son point de vue par rapport aux difficultés qui ont été capitalisées dans le rapport par les experts. Ce sont ces rapports qui ont été exposés le premier jour. Ensuite, suivi des panels ici qui ont abordé des problématiques en lien avec les enjeux du panel et les enjeux du développement du secteur agro-pastoral. Donc, tout ça sera capitalisé en termes de recommandation qui seront traduites dans une feuille de route afin de s’inscrire dans une démarche de mise en œuvre à travers une politique des projets et programmes de développement agro-pastorale qui s’appuiera sur ces recommandations », a-t-il dit.
Cependant, Abdoulaye Sacko reste prudent quant au succès de cet événement. Il souligne que l’impact réel de ce rassemblement ne pourra être évalué qu’une fois les recommandations mises en œuvre.
« Je félicite le ministre de l’agriculture et de l’élevage qui en est l’organisateur de ces États généraux de l’agriculture et de l’élevage. Parce qu’il faut le rappeler que nous sommes un outil du ministère en ce sens que nous relevons directement du ministre de l’agriculture et de l’élevage. Donc, nous nous félicitons de la réussite totale de ces états généraux en termes événementiel. La réussite totale de l’événement, la chambre nationale de l’agriculture se réserve de le dire, parce qu’elle le constatera dans la mise en œuvre de ces recommandations dont nous avons la charge de suivre », a-t-il indiqué.
En conclusion, le secrétaire général de la Chambre d’Agriculture a réitéré son optimisme quant au potentiel de cet événement pour stimuler la production agricole locale. Il a également insisté sur la nécessité d’un suivi rigoureux des recommandations pour garantir leur mise en œuvre efficace.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
Tél : 626-66-29-27
