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Centre de santé de Koropara : « Des fois, nous sommes contraints d’aller faire des prêts de médicaments au niveau de la PCG » (N’yéréké Koma)

Centre de santé de Koropara

Le centre de santé de la commune rurale de Koropara, situé à 85 km de la préfecture de N’Zérékoré, se trouve confronté à de nombreux besoins. En dépit de son bâtiment bien construit et entretenu, cet espace sanitaire est en manque de personnel titulaire soignant, de médicaments et de certains matériels importants dans le traitement et la prise en charge de ses patients. C’est ce qu’a fait savoir N’yéréké Koma, le chargé du programme élargi de vaccination (PEV) du centre de santé de Koropara avant-hier, jeudi 11 Juillet 2024, dans un entretien qu’il a accordé à la rédaction de Guineematin.com basée dans la préfecture de N’Zérékoré.  

Dans cet entretien, le chargé du programme élargi de vaccination (PEV) du centre de santé de Koropara, N’yéréké Koma, a étalé les besoins et difficultés auxquels son service fait face.

N’yéréké Koma, chargé du programme élargi de vaccination du centre de santé de Koropara

« Ce centre de santé a 14 postes de santé dont un seul poste de santé intégré. Sur ces 14 postes de santé, un seul chef de poste de santé est titulaire, tout le reste, ce sont des stagiaires et bénévoles. Et, nous avons souvent des problèmes à contrôler ces chefs de poste, puisque ce sont des stagiaires », a introduit N’yéréké Koma.

Parlant des réalités du centre de santé de Koropara-centre, le chargé du programme élargi de vaccination déclare : « En ce qui concerne le centre de Koropara, nous remercions le gouvernement et les partenaires, parce que le centre est encore bien établi. Il y a quelques jours qu’on nous a envoyé des matériels. Il y a un équipement en place. L’une des difficultés que nous avons ici, c’est le manque de personnel. Dans ce centre, nous ne sommes que trois (3) titulaires et onze (11) contractuels. Et, cela fait que nous avons souvent des problèmes pour la bonne prise en charge des patients. Pour les médicaments, le centre se bat de lui-même pour se ravitailler en médicament. Des fois, nous sommes contraints d’aller faire des prêts de médicament au niveau de la PCG (Pharmacie Centrale de Guinée). Le centre, à lui-même, ne peut pas se prendre en charge en matière de médicaments pour couvrir tout son espace de santé en médicaments, c’est-à-dire les quatorze (14) postes de santé, plus le centre lui-même. Avec sa fréquentation, le centre lui-même ne peut pas subvenir à ses propres besoins. Il faut l’aide du gouvernement et des partenaires pour différents besoins. Dans les postes de santé, il n’y a pas par exemple, de tables de consultation et d’accouchement. Des matériels et équipements que nous recevons, le centre ne prend que quelques parties, et on envoie le reste au niveau des postes de santé. Le centre ne peut pas ravitailler les postes de santé sinon que par l’aide du gouvernement et des partenaires, parce qu’il n’a pas ces moyens. Mais néanmoins, nous arrivons à faire l’effort pour satisfaire les patients dans la mesure du possible, puisque le personnel que nous sommes est disponible. Le centre est plongé dans une obscurité totale. Les lampes ne fonctionnent plus, et le centre n’a aucune électricité. Nous en avons sérieusement besoin. Les panneaux solaires qui sont là, n’alimentent que le frigo qui est là. Or, cela ne suffit pas, car nous avons un laboratoire ici et des matériels électriques. Sur ce, nous demandons aux bonnes volontés de venir en aide pour que le centre ait une électricité parfaite. Le bâtiment du centre tient bon parce qu’il a été renouvelé en 2016 par PASA 2 », a fait savoir N’yéréké Koma.

Par ailleurs, N’yéréké Koma a souhaité l’aide des autorités pour renforcer la prise en charge des patients.

« Le message que je lance à l’endroit de la communauté est de leur demander à ce qu’elle fréquente le centre de santé, qu’elle nous aide dans lutte contre les différentes maladies qui s’éveillent dans nos différentes communautés, comme les cas d’épidémie qui peuvent arriver, de venir toujours se faire consulter. A l’Etat et aux autorités, c’est de nous venir en aide pour la prise en charge des différents cas et que ce qui nous dépasse, qu’on puisse les référer à temps. Et surtout, nous disons grandement merci aux partenaires pour cette ambulance offerte. Ce qui fait déjà un grand pas pour le centre de santé de Koropara pour le transfert des malades grabataires et autres cas graves que nous ne pouvons pas gérer ici », a lancé N’yéréké Koma, le chargé du programme élargi de vaccination du centre de santé de Koropara.

De retour de Koropara, Foromo Gbouo Lamah et Georges Boniface Haomou pour Guineematin.com

Tél : (+224) 620.16.68.16

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