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Guinée : Aboubacar Diallo (FIM FM) poursuit Mariame Nabé pour diffamation, harcèlement et menaces…

Aboubacar Diallo, Directeur général de FIM,

Le Directeur Général du Groupe Fréquence Médias (GFM), Aboubacar Diallo, poursuit la journaliste Mariame Nabé pour des faits de diffamation, harcèlement et menaces via les réseaux sociaux. L’ancienne journaliste de FIM FM, est poursuivie pour avoir tenu des propos dans une vidéo, accusant son ancien patron d’avoir « pris de l’argent à la présidence de la République ». Des montants qui auraient servi à des fins personnelles qu’au paiement des arriérés de salaires de ses employés.

A l’audience d’hier mercredi, 17 juillet 2024, Mariame Nabé a nié les faits mis à sa charge au tribunal de première instance de Dixinn. La partie civile demande 1 milliard de francs guinéens en guise de réparation, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Appelée à la barre par le juge Aboubacar Tiro Camara, la prévenue Mariame Nabé ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés. Elle dit n’avoir jamais été grossière envers Aboubacar Diallo. « J’ai lancé le 1er juin 2024 mes plate-formes digitales. Au même moment, une chaîne de solidarité a été ouverte pour les employés de FIM FM. Dans une de mes vidéos, j’ai demandé au Directeur général, Aboubacar Diallo, de payer les employés. Ces employés sont mes amis. Ils ont de la famille à nourrir. Dans aucune de mes vidéos, je n’ai été grossière… C’est à cause de Aboubacar Diallo que j’ai été expulsée de ma maison. J’ai tout laissé à la maison. C’est cet Aboubacar Diallo qui porte plainte contre moi ? Je suis restée pendant 7 à 8 mois sans être payée. Mes amis et moi, nous ne sommes pas payés. Dans aucune de mes vidéos, je n’ai été grossière. Je n’ai pas mal parlé », soutient-elle.

Prenant la parole, le représentant Ministère public va poser des questions à Mariame Nabé :
– Vous avez dit dans une de vos vidéos que l’argent que Aboubacar Diallo aurait reçu de la présidence, il a pris cela pour finir la construction de sa maison. « Oui, j’ai tenu ces propos ».

– Quelle est la preuve que vous avez ? « Je ne peux pas l’apporter ici. Il va falloir que je revienne pour ça », répond-elle.

– Vous reconnaissez être la source de ces propos ? « C’est moi ».

– Il est parti voir qui à la présidence ?
« Je ne savais pas que j’étais là pour le cas de Aboubacar Diallo. J’enverrai la preuve lors de l’audience prochaine », argue-t-elle.
– C’était combien ?  « J’enverrai la preuve », rétorque la prévenue.

– Vous savez que c’est à vous de fournir les preuves de vos accusations ? « Oui, à la prochaine audience… »

– La première preuve que nous voulons, c’est de savoir qui a remis l’argent ? L’argent était destiné à qui ? Est-ce que c’est à la présidence de payer les employés de FIM ?

« C’est Aboubacar Diallo qui est allé vers la Présidence. Et non le contraire », martèle Mariame Nabé.

– Est-ce que c’est une forme de corruption ?  « C’est au tribunal d’apprécier. »

– Pourquoi vous êtes en première ligne tout le temps ? « Je suis en première ligne parce que certains grands journalistes sont auteurs de la corruption en Guinée », accuse Mariame Nabé.

Après cet échange entre le procureur et la prévenue, le président du tribunal va appeler à la barre Aboubacar Diallo, partie civile dans cette affaire. « J’attendais ce moment avec impatience. Je suis profondément meurtri par l’ingratitude de Mariame Nabé. Elle a travaillé au Groupe Fréquence Médias (GFM) pendant une année. Elle a demandé une disponibilité pour apprendre l’anglais en Sierra Leone. Chose que nous lui avons accordée. À son retour, elle n’est pas revenue travailler à FIM. Elle a travaillé ailleurs jusqu’à l’annonce de la création de sa plate-forme digitale. La première accusation portée à mon endroit est la diffamation. Elle m’accuse d’avoir pris de l’argent à la présidence. Elle rajoute que cet argent est destiné à payer les travailleurs de FIM. Elle n’a pas de preuves. Elle ne pourra en aucun moment apporter une preuve. Je veux qu’elle apporte des preuves. Elle dit dans ses vidéos qu’elle a des preuves. Elle a l’occasion de le faire. Pourquoi dire qu’elle viendra la semaine prochaine ? Elle a fait ces accusations de façon récurrente. J’exige qu’elle apporte des preuves que la présidence m’a corrompu. La deuxième accusation, elle dit que j’aurais pris cet argent et au lieu de payer les salariés de GFM, j’ai plutôt construit la maison à Cobayah et créé une société. Il faut qu’elle prouve que la société Guinée million m’appartient. Me montrer que Guinée million est créé par moi. J’ai signé un contrat de deux mois pour aider Guinée Million à promouvoir la société. Guinée Million appartient à des guinéens établis en Belgique. Je l’accuse de Harcèlement : elle a décidé de s’en prendre à ma personne. Depuis des semaines, elle me persécute sur les réseaux sociaux. Je n’ai rien fait à cette dame. Peut-être que mon tort, c’est de lui avoir donné un travail. Elle a souhaité que j’intervienne entre Mognouma Cissé et elle. Quand Mognouma a constaté que c’était du pur chantage, Mognouma a dit qu’elle peut aller porter plainte.  Mariama Nabé faisait partie des personnes qui venaient chez moi, à la maison, lors des fêtes. Je ne sais pas ce que je lui ai fait. Je me suis senti offensé… Troisièmement, ce sont les menaces : elle a promis de nous détruire. Elle a dit que nous sommes des criminels. Elle doit apporter des preuves. Elle ne peut pas se permettre de venir salir nos réputations. Elle a menacé de nous détruire. Elle a menacé de prendre en otage mes comptes et mes transactions. C’est extrêmement grave. Elle est dans une entreprise de destruction. Je me sens menacé. Cette dame veut ma mort. Si elle avait l’occasion, elle peut me tuer. J’exige des preuves par rapport à cet argent et que Guinée Million m’appartient », a lancé Aboubacar Diallo.

Après avoir écouté la partie civile, le juge Tiro Camara va demander des précisions :

– Elle a fait quoi pour vous harceler ?
« Elle m’écrit, elle m’appelle sur WhatsApp. C’est du harcèlement psychologique.

-Vous sollicitez quoi contre la prévenue ? « Je sollicite qu’elle soit condamnée à la hauteur de sa forfaiture. Mon honneur et ma réputation ont été atteints ».

Après le juge, le représentant du ministère public va prendre le relais pour des éclaircissements. Répondant aux questions, Aboubacar Diallo va se demander pour quelles raisons la prévenue se comporte ainsi à son égard. « Elle avait un contrat d’un an mais avant la fin, elle a demandé de partir étudier l’anglais en Sierra Leone. Nous ne l’avons pas mise à la porte… Nous avons lancé une campagne de levée de fonds. Je suis l’initiateur. Le 1er juin, j’ai lancé un appel pour les employés de FIM. Ça devait se clôturer le 30 juin. Comme nous n’avons pas récolté assez d’argent, on a jugé nécessaire de continuer jusqu’à la fin du mois de juillet. Au nom de quel principe elle s’est levée pour demander à ce que nous payions les employés ? Elle ne peut pas se permettre de venir raconter cela. Il y a toujours une clause de confidentialité dans un contrat même après avoir quitté la société plus de 2 ans. Tous les employés de FIM qui l’ont appelée pour comprendre pourquoi elle me faisait cela, elle insultait leurs mères. Je ne connais pas l’origine de cette haine », a fait savoir Aboubacar Diallo avant de demander la somme d’un milliard de francs guinéens à titre de réparation.

Rappelée à la barre, Mariame Nabé dira qu’elle va apporter toutes les preuves à la prochaine audience : « L’argent qu’il a reçu de la présidence devait servir en partie à payer les employés de FIM. Mais, il a servi à la finition de sa maison de Cobayah et la création de la société Guinée Million. Je n’ai aucun souci à produire les éléments de preuve. À la prochaine audience, je vais tout envoyer. Dans mes vidéos, j’ai demandé à Aboubacar Diallo de payer mes amis de FIM », a-t-elle lancé.

Le tribunal a renvoyé le dossier à l’audience à demain vendredi, 19 juillet 2024, pour la production des éléments de preuve par Mariame Nabé.

Boubacar Diallo pour Guineematin.com 

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