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Urgence Nationale : le MoDeL exige des mesures contre les enlèvements de Foniké Mengué et Billo Bah

Oumar Sylla, alias Fonikè Menguè, Coordinateur national du du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) et Mamadou Billo Bah, responsable des antennes et de la mobilisation

Dans une lettre ouverte signée ce jeudi, 18 juillet 2024, le Président du Mouvement Démocratique et Libéral (MoDeL) a laissé entendre son inquiétude face à l’augmentation des actes de kidnapping en République de Guinée, menaçant ainsi la sécurité et la liberté des citoyens. Aliou Bah s’est particulièrement basé sur les cas des leaders du FNDC, Oumar Sylla « Foniké Mengué » et Mamadou Billo Bah, disparus depuis plus d’une semaine, et critique l’inaction du Parquet Général. Face à cette grave situation, le président du MoDeL appelle le Conseil National de la Transition (CNT) à prendre des mesures urgentes pour élucider ces enlèvements, garantir la libération des victimes, et instaurer des enquêtes transparentes ; tout en demandant une mobilisation citoyenne pour défendre les valeurs de la République.

Guineematin.com vous propose, ci-dessous, la lettre ouverte du MoDel :

Conakry, le 18 juillet 2024

Objet : Lettre ouverte au CNT et à son Président

Monsieur le Président, Chers membres du Conseil National de la Transition (CNT),

En ma qualité de Président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), je vous adresse cette lettre ouverte afin de partager notre vive préoccupation et notre profonde inquiétude face à la montée des actes de kidnapping qui secouent actuellement notre pays. Ces actes criminels constituent une menace directe pour la sécurité et la liberté des citoyens guinéens, et nous interpellent tous quant à la nécessité de réaffirmer et de renforcer le respect des droits et libertés individuelles.

Parmi les nombreux cas de kidnapping signalés, ceux des leaders du FNDC Oumar Sylla « Foniké Mengué » et Billo Bah ont particulièrement retenu notre attention et suscité une grande émotion au sein de la population. Ces enlèvements, en plus d’être des drames humains pour les familles des victimes, symbolisent une dérive inacceptable qui met en danger la paix sociale et la stabilité nationale.

Les informations récentes émanant du Parquet Général près de la Cour d’Appel de Conakry sont particulièrement préoccupantes. En effet, le Parquet a déclaré ne rien savoir concernant les cas d’enlèvements et de séquestrations de Foniké Mengué et de Billo Bah dont personne n’a de nouvelles depuis le 9 juillet. Cette déclaration, au-delà de la consternation qu’elle provoque, soulève de sérieux questionnements quant à la capacité de nos institutions à assurer la sécurité et la protection des citoyens guinéens. Comment est-il possible que de tels actes puissent se produire sans que les autorités judiciaires en soient informées ou ne prennent les mesures adéquates pour y remédier ?

Il est de notre devoir, en tant que citoyens et acteurs politiques, de rappeler que le respect des droits et libertés individuelles est un pilier fondamental de toute société démocratique et juste. La Charte de la transition et les engagements internationaux auxquels notre pays a souscrit, garantissent à chaque citoyen la sécurité, la liberté et la dignité. Ces principes ne sont pas de simples concepts théoriques, mais des obligations concrètes que chaque instance étatique doit s’efforcer de respecter et de promouvoir.

Nous demandons instamment au Conseil National de la Transition de prendre des mesures urgentes et concrètes pour élucider les circonstances entourant les enlèvements de Foniké Mengué et de Billo Bah, et pour garantir leur libération immédiate et sans conditions. Il est impératif que des enquêtes rigoureuses, transparentes et impartiales soient menées pour identifier, arrêter et traduire en justice les auteurs de ces actes criminels. En outre, des mesures préventives efficaces doivent être mises en place pour éviter que de tels événements ne se reproduisent à l’avenir.

Le silence ou l’inaction face à ces violations graves des droits humains serait une trahison des idéaux et des aspirations de notre peuple. Le MoDeL tient à rappeler au CNT, en tant qu’organe législatif de la transition, l’importance cruciale de réaffirmer publiquement son engagement en faveur du respect des droits humains et des libertés fondamentales. La protection des citoyens et la promotion de la justice doivent demeurer des priorités absolues pour le Conseil National de la Transition.

Le MoDeL appelle également à une mobilisation citoyenne nationale pour sensibiliser la population et les autorités sur la gravité de ces actes. Nous devons tous, en tant que membres d’une communauté unie, rester vigilants et solidaires pour défendre les valeurs qui fondent notre République. La sécurité et la dignité de chaque citoyen guinéen ne sont pas négociables et doivent être protégées par tous les moyens légitimes.

Monsieur le Président, chers membres du CNT, le MoDeL reste déterminé à œuvrer pour la sécurité et les droits de tous les citoyens guinéens. Nous espérons que le CNT prendra des mesures décisives et immédiates pour répondre à cette situation critique et pour garantir le respect des droits et libertés en Guinée.

En ces moments critiques, il est essentiel que nous unissions nos efforts pour défendre les valeurs de justice, de liberté et de respect des droits humains. Nous avons l’opportunité et la responsabilité de bâtir une Guinée où chaque individu peut vivre en paix, en sécurité et en dignité.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, chers membres du CNT l’expression de ma haute considération.

Aliou Bah, président du Model

Aliou BAH

Président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL)

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