Accueil A LA UNE Dubréka : le procureur général près la Cour d’appel remet des habilitations aux...

Dubréka : le procureur général près la Cour d’appel remet des habilitations aux officiers de police judiciaire (OPJ)

Le Parquet général près la Cour d’appel de Conakry a procédé à la remise d’habilitations à 120 officiers de police judiciaire dans la préfecture de Dubréka, ce jeudi 18 juillet 2024. La démarche vise à leur doter un permis pour bénéficier d’une parcelle du pouvoir judiciaire. La rencontre a regroupé de nombreuses personnalités, dont le Procureur général près la Cour d’appel de Conakry Fallou Doumbouya, le procureur de la République près le tribunal de Dubréka, le préfet et les bénéficiaires, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Entre sensibilisations, recommandation set débats, la rencontre était enrichissante pour les invités.

Elhadj Mamoudou Camara, procureur de la République près le tribunal de première instance de Dubréka a expliqué ce que l’habilitation représente pour les officiers de police judiciaire (OPJ).

Elhadj Mamoudou Camara, procureur général de Dubreka

« L’habilitation, comme on l’a dit au début, est un permis pour bénéficier d’une parcelle du pouvoir judiciaire. La base de cet octroi est purement objectif. Donc, les intéressés ont des moralités justifiant cela. Ils sont au nombre de 120 officiers. C’est sûr qu’il y aura une liste additive. L’officier de police judiciaire enregistre une parcelle du pouvoir judiciaire. Donc, c’est une nécessité de leur donner cette habilitation pour l’exercice de leur fonction. Il y a des mécanismes de suivi et d’évaluation. Un registre de notation est ouvert pour permettre de les suivre dans leur exercice. Faire un bon travail, c’est mériter d’être récompensé ; et faire un mauvais travail, c’est mériter d’être retiré de son habilitation », a fait savoir le procureur.

Pour sa part, Fallou Doumbouya, procureur général près la Cour d’appel de Conakry, a apporté des précisions sur qui est officier de police judiciaire avant de procéder à des dénonciations.

Fallou Doumbouya, procureur général au près de la cour d’

« Je profite de cette occasion pour préciser quelque chose ici. La plupart d’entre vous, d’après l’opinion commune, pour le commun des mortels, le policier, c’est le commissaire général, c’est le commandant d’une unité de gendarmerie. Non. Le policier est une autorité publique, investie d’une mission, qui prend des dispositions pour ne pas qu’il y ait trouble à l’ordre public, insalubrité, violation des mœurs… C’est pour vous dire que le responsable d’un quartier, secteur, district, l’administrateur d’un marché, le maire est un policier. Il faut le savoir. À Dubréka ici, il y’a énormément de ghettos, de problèmes, de difficultés, au vu et au su de tout le monde. Devant les chefs de quartiers et le président de délégation spéciale, il faut qu’il y ait ordre public ou le respect de la loi. Il y’a des motels qui pullulent dans tout Dubréka, mais aucune disposition n’est prise pour vérifier les documents de ces endroits. Pourtant, les malfrats, après leurs malversations, partent souvent se réfugier dans ces endroits. Il faut donc contrôler ces endroits pour éviter de mettre en péril la population de Dubréka. Il faut s’inscrire dans la prévention. Avant, nous n’intervenions que dans la répression. Mais maintenant, la prévention s’est ajoutée », a dit monsieur Doumbouya.

De son côté, Aboubacar Sidiki Traoré, préfet de Dubréka, a exhorté les officiers de police judiciaire à s’en tenir à leur vocation.

Aboubacar Sidiki Traoré, préfet de Dubreka

« Ce ne sont pas tous les services qui sont habilités à placer un citoyen en garde à vue. Ces services se connaissent entre eux. Vous êtes habilités à vous exercer en fonction de votre mission. S’il s’agit de la justice, il y a un service habilité pour sa procédure. Ce n’est pas n’importe qui. Parce que chacun pense qu’il a le droit d’interpeller les citoyens. Non. Nous sommes tous porteurs de tenus. Nous sommes chargés de veiller sur les citoyens et à la sécurité de leurs biens. Mais, nous avons des spécificités. Je remercie la délégation pour nous avoir éclairé la lanterne aujourd’hui », a-t-il laissé entendre.

Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com

Facebook Comments Box
Quitter la version mobile