Accueil A LA UNE Enlèvements en Guinée : Gabriel Haba du CNOSC dénonce et interpelle les autorités

Enlèvements en Guinée : Gabriel Haba du CNOSC dénonce et interpelle les autorités

Ange Gabriel Haba, secrétaire général du CNOSCG

L’enlèvement des leaders du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) continue de susciter des inquiétudes en Guinée. Le Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC) dénonce cette situation et se dit interloqué par la sortie du Procureur général près la Cour d’appel de Conakry, qui dit que la justice ne sait rien de ce kidnapping. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com, Gabriel Haba, secrétaire exécutif du CNOSC, a exprimé son inquiétude et demandé la libération des activistes.

Dans son intervention, Gabriel Haba s’en prend au communiqué du procureur général Fallou Doumbouya. « On est surpris et déçu du communiqué du procureur, nous ne sommes pas contents. Lorsque des citoyens peuvent se faire arrêter, kidnapper, enlever à tout moment, et que la justice qui doit garantir la sécurité nous dise qu’ils ne sont pas au courant et qu’ils ne savent pas qui a enlevé des citoyens et des acteurs sociopolitiques, cela est inconcevable. Ça veut dire que tous les citoyens guinéens sont désormais dans une insécurité », a dit Gabriel Haba, secrétaire exécutif du CNOSCG

Selon cet acteur de la société civile, l’avènement du CNRD avait suscité un certain espoir. Mais aujourd’hui, des questions se posent. « Si on a applaudi l’avènement du CNRD, parce qu’on était dans une situation d’insécurité, et au niveau démocratique et au niveau social surtout les plans… Il faut que l’Etat rassure les populations qu’elles sont en sécurité. Quand des citoyens sont enlevés, ce n’est pas cette communication qu’on devrait entendre. C’est pour dire, est-ce que désormais, lorsque des citoyens sont interpellés, comment ils peuvent être rassurés que c’est l’ordre de la justice ou ce n’est pas de l’ordre de la justice ? Parce qu’après, ils vont venir dire qu’on ne sait pas qui l’a enlevé. C’est l’inquiétude majeure qu’on a aujourd’hui. Est-ce que désormais, on va accepter de se faire arrêter par n’importe quel agent de sécurité ? Pendant que tu peux être surpris d’un communiqué de la justice ou du procureur pour dire qu’il ne sait pas. Je pense qu’il faut rassurer la population, il faut que la population soit rassurée », a déclaré Gabriel Haba.

En outre, le secrétaire exécutif du CNOSCG exige que l’Etat dise où sont Foniké Manguè et Billo Bah. « Nous exigeons que l’Etat nous dise où sont nos camarades de la société civile et des partis politiques qui ont été enlevés. Il faut que l’Etat se bouge, les enlèvements à répétition, quelles sont les dispositions que l’Etat a prises pour éviter cela désormais ? Sinon, ça va encourager les règlements de compte, ça peut encourager ceux qui portent des tenues à aller faire du mal, parce qu’après, il n’y a pas de sanctions. Après, rien ne peut sortir dedans. Nous sommes tous inquiets de la situation, et je pense que nous allons travailler ensemble pour amener l’Etat à comprendre que nous ne sommes plus rassurés du point de vue sécurité… Donc, nos camarades qui ont été arrêtés, ce n’est plus une affaire de personne, c’est une affaire de sécurité nationale, c’est une affaire de sécurité des citoyens. On ne peut vivre dans un État lorsqu’on n’est pas rassuré. Le premier devoir d’un État, c’est la sécurité des citoyens », a martelé monsieur Haba.

Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 610 908 741

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