Les infections vaginales sont provoquées par des organismes infectieux, tels que des bactéries ou des levures. Ces infections provoquent généralement des pertes vaginales avec des démangeaisons, des rougeurs et parfois une sensation de brûlure et des douleurs au niveau du vagin et de la vulve (lèvres), affirment des spécialistes. Et si ces infections ne sont pas traitées à temps, elles peuvent affectés les trompes et conduire à la stérilité chez les femmes, prévient le Dr Ousmane Adolfo Diakité, spécialiste en premier degré de Gynécologie obstétrique, dans un entretien accordé à Guineematin.com à travers un de ses reporters.
A l’entame, Dr Ousmane Adolfo Diakité a indiqué les symptômes des infections vaginales. « On parle d’infection vaginale quand il y a un déséquilibre entre la flore vaginale normale et les germes saprophytes contre les infections externes. L’infection vaginale peut avoir des manifestations cliniques, des signes qui alertent la personne qu’elle est atteinte d’une infection. Par exemple, quand on a des pertes blanches, jaunâtres, vertes et dès fois aussi des pertes malodorantes. Les femmes peuvent se plaindre également de prolutes vaginales, qui sont des démangeaisons, des odeurs fortes ou ressentent des douleurs lors des rapports sexuels. Quand cela arrive, la patiente doit aller chez le gynécologue pour qu’il fasse des examens physiques. Il y a deux types de germes, la gonococcie et la chlamydiae qui provoquent les 90% des infections génitales chez les femmes. Après ça, il y a d’autres types de germes. On peut isoler par exemple les champignons, c’est la plus fréquente d’ailleurs et la Candida albicans qui provoque des pertes blanchâtres… Après, si à travers les examens, le médecin confirme qu’il y a des infections vaginales, il effectue des prélèvements vaginaux pour voir quels types de germes provoquent l’infection. C’est alors que le médecin va procéder à un traitement », a fait savoir le médecin.
Par ailleurs, Dr Ousmane Adolfo Diakité a énuméré les différents facteurs de risques des infections vaginales. « Il y a plusieurs facteurs de risques. D’abord, il y a les rapports sexuels à base âge, les rapports sexuels non protégés, avoir plusieurs partenaires sexuels. La polygamie aussi est un facteur de risque parce que si l’une des personnes qui partage le ménage est affectée, elle peut le transmettre à tout le monde. Il y a aussi la prostitution et l’utilisation des douches communes. Également, il y a des femmes qui abusent de la toilette intime, ce qui veut dire que la mauvaise réalisation de la toilette intime provoque l’infection vaginale. Je vais dire par là, à chaque fois qu’on va dans la douche, on n’a pas besoin de se nettoyer avec du savon, il y a des techniques pour ça et seulement deux fois est recommandé pendant une journée. Sinon, on risque d’altérer la flore vaginale », a dit ce spécialiste en premier degré de gynécologie obstétrique.
En outre, Dr Ousmane Adolfo Diakité a tenu à prévenir combien de fois les conséquences peuvent être énormes si une personne atteinte d’infections vaginales néglige le traitement.
« Il y a des conséquences à court, médiane et long terme. Lorsqu’une personne est atteinte d’infections vaginales, à court terme, là d’abord c’est l’odeur, parce que quand l’infection arrive à un certain moment et qu’il y a beaucoup de pertes, l’odeur peut gêner la femme ainsi que son partenaire et esthétiquement ce n’est pas joli à voir. Au niveau du terme médian, on commence avec les pochites inflammatoires. Là, la patiente commence avec des leucorrhées et si ces infections-là ne sont pas traitées à temps, les germes peuvent monter et coloniser l’utérus et aller même jusqu’aux trompes et des ovaires…. A ce niveau, la femme va ressentir des douleurs et des fois, cela peut devenir chronique et la femme aura tout le temps mal, même si elle suit désormais un traitement chez le gynécologue et ça peut devenir incurable à ce niveau. Maintenant à long terme, cela peut jouer même sur la fertilité chez la femme, parce que la chlamydiae et la gonococcie peuvent causer même l’obstruction au niveau des trompes et cela peut provoquer une stérilité chez les femmes », a fait savoir Dr Diakité.
Mariama Barry pour Guineematin.com
