Soulouta (N’zérékoré) : « A Gouh, on utilise les nattes au poste de santé en cas d’accouchement »

Poste de santé de Gouh

Le village de Gouh, relevant de la commune rurale de Soulouta, à 37 km du chef-lieu de la préfecture de N’Zérékoré, est frappé par un manque criard d’infrastructures scolaires, sanitaires et routières. A en croire le président du conseil du district de Gouh, cette situation plonge les citoyens de sa localité dans de difficiles conditions de vie. Interrogé par l’équipe de Guineematin.com, Fassou Haba a expliqué les besoins et difficultés qui assaillent la communauté avant de lancer un appel aux autorités et aux bonnes volontés.

Manque de personnel enseignant et de médecins traitants, mauvais état de route, sont les difficultés évoquées par Fassou Haba, qui pèsent sur les citoyens de Gouh.

Fassou Haba, président du conseil de district de Gouh

« Notre gros problème dans ce village est le manque d’enseignants. Nous sommes en manque d’enseignants avec l’existence de six (6) salles de classe. Et dans ce groupe d’enseignants, c’est seulement le directeur de l’école qui est titulaire. Tous les autres sont des contractuels. A cause de ce grand nombre de contractuels, les parents d’élèves souffrent pour le paiement des primes. Et, il y a des parents d’élèves qui n’arrivent pas à payer cette somme. Chose qui empêche des fois les enfants d’étudier, car les parents n’ont pas les moyens de payer ces sommes d’argent. A date, notre village reste redevable la somme de deux millions francs guinéens. Nous le faisons ainsi pour satisfaire en partie ces enseignants contractuels, car l’ouvrier mérite son salaire », a expliqué le président du conseil de district de Gouh.

En outre, Fassou Haba est revenu sur les défis qui minent le secteur de la santé. « Au niveau du poste de santé, nous sommes aussi en manque de personnel. Seul un stagiaire se trouve là. En plus, nous n’avons pas d’équipements. Surtout dans la salle d’accouchement, on utilise souvent des nattes au poste de santé en cas d’accouchement. A dire vrai, tout ce qu’on utilise comme objets dans un centre de santé, notre village est en manque de ces choses. Que ce soit médicaments ou matériels. Et il peut arriver des fois, quand une personne tombe malade, on est obligé de l’envoyer dans un autre village voisin (Gbouo) ou dans la sous-préfecture Soulouta », a-t-il fait savoir.

Pour les infrastructures culturelles, sportives et routières, Fassou Haba évoque les mêmes difficultés. « Nous avons une maison des jeunes complètement délabrée, car les tôles sont percées un peu partout. Et cela fait que nous sommes dans des difficultés quand on a des évènements culturels. Le village n’a vraiment pas une tribune. De l’autre côté, l’état de la route est très critique. Cela fait que nos engins sont toujours en panne et des difficultés pour nous d’expédier nos produits de commerce », a indiqué Monsieur Haba.

Par ailleurs, le président du conseil de district de Gouh lance un message d’aide à l’Etat et aux autorités à tous les niveaux. « Ce que je peux lancer comme message au gouvernement, c’est de nous aider à avoir des enseignants titulaires ou à engager les contractuels que nous avons pour diminuer la charge de la communauté pour nous faciliter les dépenses scolaires. Pareil pour les autres besoins liés à la santé et au déplacement des citoyens », a lancé Fassou Haba.

Route Gouh

De Nzérékoré, Foromo Gbouo Lamah et Sayon Haba pour Guineematin.com

Tel : 620.16.68.16

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