Procès de Pépé Francis Haba et Cie : « J’ai demandé à ce que les gens se rendent au procès du 28 septembre pour… »

Les prévenus Simon Pierre Camara, Pierre Kamano, Ange Kolomou, Joseph Maomou, Bienvenue Théa et Pépé Francis Haba (président de l’Union guinéenne pour la démocratie et le développement, ont comparu devant le tribunal correctionnel de Dixinn ce mardi 6 août 2024. Ils sont poursuivis pour des faits d’atteintes et de menaces à la sécurité publique, prévus et punis par les dispositions des articles 31 et 32 de la loi sur la cyber sécurité et la protection des données à caractère personnel. A la barre, ils ont tous rejeté les griefs articulés contre eux, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

À la barre, Simon Pierre Camara a été le premier à être entendu. Dans sa déclaration, ce prévenu, né en 1979 à N’zérékoré, enseignant de profession, marié, père de 4 enfants, domicilié au quartier Yembeya, dans la commune de Lambanyi, a soutenu avoir toujours milité pour la paix. Il a dit que son mouvement voulait apporter du soutien à ses frères accusés dans le massacre du 28 septembre 2009.

« J’ai été interpellé chez moi, à la maison, par la gendarmerie. On m’a dit qu’ils ont un mandat d’arrêt contre moi. Je les ai suivis. Je suis le président des jeunes représentant des patriarches de la Guinée Forestière. Le vendredi, c’est un monsieur que je ne connais pas qui m’a appelé. Il est venu, c’est en parlant avec lui que la gendarmerie est venue… A la gendarmerie, ils m’ont demandé l’objectif de mon ONG. J’ai donné ces objectifs. Ils m’ont montré aussi une image qui n’a pas de lien avec moi, avec mon ONG. Ils m’ont demandé si j’ai tenu une réunion, une rencontre à Maférinya, mais j’ai dit que c’est à Sonfonia. La rencontre de Sonfonia, c’était pour mobiliser des fonds. J’ai demandé aux gens d’aller suivre le procès du massacre du 28 septembre pour soutenir nos frères qui sont là-bas. Il y a beaucoup de gens sur la plateforme. C’est Bienvenue et moi qui sommes les administrateurs de la plate-forme. À un moment, il y avait des administrateurs qui publiaient des images qui ne sont pas conforme aux objectifs de l’ONG. Après ça, j’ai retiré des gens de la plate-forme », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, Simon Pierre Camara dit que sa démarche visait à mobiliser les gens pour aller soutenir les accusés dans le dossier du massacre du 28 septembre. « C’est le MPPD qui m’appartient. Pour le moment, nous n’avons pas de siège. C’est moi seule qui ai le pouvoir de communiquer au compte de l’ONG. Notre objectif, c’est d’unir les filles et fils de la Guinée en général, et de la Guinée Forestière en particulier. J’ai demandé à ce que les gens se rendent au procès du 28 septembre pour le verdict, pour soutenir nos frères qui sont là-bas. S’ils nous voient, ils seraient rassurés. On allait suivre le verdict. Dans toutes nos rencontres, il n’y a jamais eu de problèmes. Nous travaillons avec toutes les coordinations. JMP et MPPD (Mouvement du peuple pour le Développement). Au départ, c’était JMP, mais on n’avait pas d’agrément. Je ne peux pas créer deux mouvements. À chaque fois que le nombre d’adhérents atteint 1024, vous ne pouvez plus ajouter.  C’est pourquoi il y a 5 plateformes », a-t-il déclaré à la barre.

À suivre !

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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