Poursuivi pour le détournement d’un véhicule de marque Toyota Yaris appartenant à Abdoulaye Bah, le vigile Mamadou Bah était à la barre du tribunal de première instance de Dixinn. Abdoulaye Bah réclame son véhicule ou sa valeur. Le ministère public quant à lui a requis la condamnation de Mamadou Bah à un an d’emprisonnement, dont six mois de sursis, et au paiement d’une amende de deux millions de francs guinéens. Mais, l’accusé ne reconnaît pas les faits articulés contre lui, a constaté un reporter que Guineematin.com avait dépêché dans ce tribunal.
Chauffeur et vigile de profession, Mamadou Bah est jugé pour des faits d’abus de confiance au préjudice d’Abdoulaye Bah. Dans ce dossier, il s’agit de la disparition d’un véhicule de marque Toyota Yaris. L’audience du mercredi avait été consacrée aux réquisitions et plaidoiries.
Dans sa prise de parole, le représentant du ministère public, Biwon Koulibaly, a rappelé les faits dans cette procédure. « Qu’est-ce qui s’est réellement passé ? La partie civile a l’habitude de laisser sa voiture chez Monsieur Mamadou Bah pour venir la récupérer le lendemain. Le plaignant donnait toujours une somme à Monsieur Mamadou Bah qui est également vigile. Il a l’habitude de garder d’autres engins. Le plaignant repartait toujours avec ses clés, après avoir garé son véhicule. Malheureusement, un matin, il est venu là où était garée sa voiture. Elle n’y était plus. Il est allé taper dans la cabane du vigile. Monsieur Mamadou Bah a difficilement ouvert sa porte. Quand le plaignant lui a demandé où était la voiture, il a répondu qu’il ne le savait… La gendarmerie a été saisie, monsieur Abdoulaye Bah a relaté les faits et le prévenu a d’abord nié. Mais, il ne nie pas trois évidences : le plaignant a l’habitude de garder le véhicule, il l’a garé là-bas ce jour-là, il est effectivement le gardien et Monsieur Abdoulaye Bah le paie à chaque fois. C’est pourquoi, l’escadron numéro 2 de la gendarmerie de Hamdallaye a mis des charges suffisantes… Au parquet, il a reconnu l’infraction d’abus de confiance. À la barre, Monsieur Bah a nié les faits. Mais avec les questions, il a fini par reconnaître », a expliqué le magistrat.
Par ailleurs, Biwon Millimouno a dit que les faits d’abus de confiance sont établis à l’encontre du prévenu : « il y a eu remise, il y a eu dissipation. Il y a une question qui me travaille. À l’absence des clés du véhicule, comment la voiture a pu disparaître ? C’est une question à laquelle le tribunal doit répondre. Qu’il vous plaise de retenir le prévenu dans les liens de la prévention. Pour la répression, de le condamner à un an d’emprisonnement, dont six mois assortis de sursis, avec deux millions GNF d’amende. Sur l’action civile, nous demandons au tribunal de faire faire valoir le droit de la partie civile », a-t-il requis.
Pour sa propre défense, Mamadou Bah a expliqué qu’il fait son travail pour vivre honnêtement et qu’il n’est évidemment pas derrière une action malhonnête. « Je m’en remets à Dieu. Depuis deux ans, les gens garent là-bas des véhicules et des motos. Lui, il a garé sa voiture pour partir avec sa clé. Il n’y a pas eu de dégâts, ni rien. Si je fais ce travail, c’est pour ne pas rentrer dans la malhonnêteté… ».
À suivre !
Kadiatou Barry pour Guineematin.com
