Naby Soumah, frigoriste vivant à Dabompa, est poursuivi pour avoir soustrait frauduleusement à la cité canadienne des vêtements, des chaises en plastique et autres objets au préjudice de Monsieur Sakhouba Keita, médecin et représentant de la société EDG. Des faits que le prévenu a reconnu à moitié à la barre du tribunal de première instance de Kaloum hier, jeudi 8 août 2024, avant de solliciter le pardon du tribunal, rapporte un journaliste que Guineematin.com avait dépêché au tribunal.
« J’ai quitté chez moi le vendredi, je suis allé chez Monsieur Sakhouba Keita. J’ai salué son gardien et je suis allé derrière sa maison. J’y ai trouvé des chaises en plastique et des vêtements que je suis allé vendre au port. Quand je sortais de la cour, le gardien a récupéré les habits et m’a laissé partir avec les chaises que j’ai refourgué au port. Quand ils ont constaté les faits, le gardien m’a retrouvé chez ma mère où on m’a arrêté, à Kaloum. Je ne connais rien des précédents vols là-bas. Je ne suis rentré là-bas qu’une seule fois », a dit le prévenu à la barre.
Le ministère public, prenant la parole pour ses questions, dément les propos du prévenu ayant affirmé qu’il n’avait jamais comparu, ni jugé, encore moins condamné par un tribunal. Ce que le prévenu a reconnu après les déclarations du ministère public.
Appelé à son tour à la barre pour dire ce qu’il connait dans cette affaire, Elhadj Sakhouba Keita, partie civile dans le dossier, explique les circonstances des faits.
« Ça fait trois semaines que le mouvement de vol a commencé chez nous. Il est venu une fois chez Madame Camara pour voler les chaises en disant qu’il venait à travers moi. Je suis venu constater ça. J’ai ordonné à mes gardiens d’aller à sa recherche. Ils l’ont cherché fatigué, mais sans le retrouver. Un jour, il est revenu, les gardiens l’ont laissé passer et c’est là qu’il a pénétré dans la chambre de mes filles pour voler leurs vêtements. C’est là que les gardiens l’ont récupéré et ils ont appelé la DPJ », a-t-il expliqué.
Les débats clos, l’avocat de la partie civile, dans sa plaidoirie, réclame 50 millions pour la réparation des dommages et intérêts.
« Nous demandons la restitution de tout ce que nous avons perdu et le Payement de 50 millions à titre de dommage et intérêt puisque nous avons perdu plusieurs choses à part les chaises et vêtements. Nous avons perdu 25 millions, deux climatiseurs, un amplificateur, deux ventilateurs dans la mosquée de la cité canadienne », a dit l’avocat.
Sur la même lancée, le ministère public requiert 5 ans de prison et une amende de 3 500 000 francs guinéens contre le prévenu. Une condamnation minime d’ailleurs d’après le ministère vu « le penchant criminelle » du prévenu.
Le tribunal, après en avoir délibéré, a condamné le prévenu à un an de prison et au paiement d’une amende de un million de francs guinéens, ainsi qu’au paiement de 450 mille francs guinéens à titre de dommage et intérêt.
Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com