Les résultats du concours de recrutement des enseignants contractuels à la fonction publique locale ont été publiés par le ministère du Travail et de la Fonction publique. Ces résultats ont fait des heureux dans la préfecture de N’zérékoré où par endroits, 507 candidats ont été déclarés admis.
Interrogé par Guineematin.com ce vendredi, 9 août 2024, Moriba Doualamou, coordinateur régional des nouveaux fonctionnaires locaux, a exprimé toute sa satisfaction par rapport au travail abattu par l’Etat. Il a aussi plaidé en faveur des enseignants ayant échoué à ce test.
« Ma première réaction est que j’explose et j’éclate de joie, parce que je peux dire que la majorité de mes enseignants contractuels sont admis à ce test. Donc, c’est une grande joie, et je pense que cette joie doit être partagée par le peuple de Guinée. Nous accordons assez de crédit à ces résultats parce que ces résultats reflètent la valeur intrinsèque de tous les enseignants qui ont travaillé dans les classes et dans les localités très reculées. Je ne fais que remercier les autorités supérieures à tous les niveaux de l’effort qu’elles ont fourni par rapport à la régularisation de cette situation des enseignants contractuels. Je leur dis grandement merci en leur demandant d’œuvrer sur ce même élan pour revoir la situation de certains enseignants contractuels qui n’ont pas leurs noms sur cette liste… On n’impose rien à l’Etat parce que nous-mêmes, on avait dit qu’on reconnaît le maçon au pied du mur. Sur ce, nous avions été envoyés au pied du mur, et on a reconnu le vrai maçon. Nous ne pouvons que demander à l’Etat de voir la situation de ces enseignants contractuels. Nous voudrions que l’Etat puisse les recruter et les mettre à des séries de formation, de mise à niveau pour les recruter, parce qu’ils ont manifesté le patriotisme… Maintenant, ce que je demande à tous les nouveaux fonctionnaires recrutés, c’est de se préparer et d’être au grand rendez-vous de la rentrée des classes, et de servir loyalement la nation Guinéenne. Je leur demande de redoubler d’efforts pour avoir de bons résultats en fin d’année », a dit Moriba Doualamou.
De son côté, Innocent Théa, secrétaire régional des enseignants fonctionnaires locaux, apporte des précisions sur le nombre d’admis dans la préfecture de N’Zérékoré.
« Nous sommes vraiment fiers de ce que l’Etat nous a fait. Pour la préfecture de N’Zérékoré, il y a eu 767 enseignants contractuels qui avaient été recensés par biométrie. Après les pratiques de classe et l’opération de biométrie, 507 enseignants ont été déclarés admis pour la préfecture de N’Zérékoré. Dans la vie, il y a une question de chance, et l’œuvre humaine est loin d’être parfaite. En ce qui concerne ces résultats, je leur accorde du crédit dans la mesure où nous avons dépassé les 50%, et nous sommes placés 2ème après Kankan qui a eu 584 admis. Alors, nous sommes vraiment satisfaits de ces résultats. Ce qui est un peu triste, c’est de voir certains des pionniers enseignants contractuels qui n’ont pas vu leurs noms. Et, nous sommes en train de voir du côté de la coordination, pour partir vers l’Etat et négocier le cas de ce groupe. Nous voulons plaider l’Etat de les maintenir sur le terrain, parce qu’il peut y avoir toujours des besoins », a-t-il indiqué.
Très content de son admission à ce concours après avoir échoué deux fois à deux (2) tests d’intégration à la Fonction publique, Zaoro 2 Haba, professeur chargé des cours de français, a encouragé les candidats malheureux.
« Je voudrais véritablement remercier l’Etat pour son geste. Il y a très longtemps que nous exerçons ce métier, mais nous nous frottons les mains parce que nous sommes en train de récolter les produits de ce que nous avons semé. L’apparition de ces résultats a été un véritable coup qui a animé tous les enseignants contractuels. Il y a plus de dix (10) ans que j’étais dans la peau de contractuel. Donc, avoir aujourd’hui le titre de fonctionnaire est un ouf de soulagement pour moi. Seulement je suis un peu surpris, mais l’essentiel était d’être admis. A ceux qui n’ont pas réussi à ce test, je leur demande de prendre courage, ce n’est pas facile. Moi personnellement, j’ai échoué à deux (2) tests d’intégration à la Fonction publique avant de réussir à celui-ci… Ce que je demande à l’Etat, c’est respecter son engagement tel qu’il est en train de le faire. Nous sollicitons auprès de l’Etat et des autorités, la publication de l’arrêté d’engagement et la prise en charge financière, surtout avant la rentrée prochaine des classes, puisque nous sommes entourés de dettes en cette période de vacances », a sollicité le jeune enseignant.
De N’Zérékoré, Jean David Loua pour Guineematin.com
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