Gaye Dramé sur la journée internationale de la jeunesse : “Ce n’est pas une fête folklorique en soi, mais plutôt une opportunité de jauger…”

Gaye Dramé, directeur adjoint de la maison des jeunes de Dubréka

La journée internationale de la jeunesse, célébrée le 12 août de chaque année depuis 1999 à travers le monde, est une occasion pour les décideurs (les gouvernants) de promouvoir les jeunes à travers la défense de leurs idéaux et projets de développement et d’émancipation. En Guinée, cette journée est quasiment reléguée au second plan et le peu de célébration qui se tient se résume quasiment à de simples jouissances.

Dans un entretien accordé à Guineematin.com ce vendredi, 9 août 2024, Gaye Dramé, le directeur adjoint de la maison des jeunes de Dubréka, a prévenu que “cette journée n’est pas une fête folklorique” où il faut venir esquisser des pas de danse. Il estiment que c’est une occasion de faire le bilan de toutes les activités réalisées au cours de l’année en faveur des jeunes.

« Cette journée, pour nous, est une journée de rassemblement, de partage d’idées, d’orientation des structures juvéniles. Puisque nous savons très bien que le développement d’un pays dépend de la mobilité de sa jeunesse. Si cette pierre angulaire est en mouvement, bien orientée, informée et engagée, c’est que ce pays ira vers l’émergence. Durant cette journée, nous devons exhiber nos avancées et perspectives pour atteindre l’excellence. C’est complexe d’atteindre ce niveau, mais nous devons aller vers l’excellence. La journée n’est pas une fête folklorique en soi, mais plutôt une opportunité de jauger ce qui a marché et ce qui ne l’a pas été pour tirer des conclusions pour les prochaines actions. Il n’y a pas eu tellement d’activités ici, mais l’essentiel était là. Des formations pour la jeunesse sur l’entrepreneuriat, sur l’autonomisation avec les jeunes filles qui ont été attestées en saponification… Nous avons aussi initié des activités sportives ici, puisque nous bénéficions d’un espace pour ça à la maison des jeunes. On a même remporté un tournoi régional de volleyball ici. On a des activités sur plusieurs domaines. Dubréka aujourd’hui constitue une zone industrielle. Et cette zone a besoin d’une main d’œuvre de qualité. C’est pourquoi nous initions des formations dans l’industrie pour renforcer les capacités des jeunes. On ne souhaiterait pas que des usines implantées ici se voient obliger de ne pas employer notre jeunesse par faute de compétences. C’est pourquoi, en rapport avec certaines associations ici, nous créons continuellement des formations. Les autorités nous servent de facilitateur auprès des partenaires locaux. Elles nous assurent la confiance auprès des partenaires. C’est cet accompagnement que les autorités nous apportent. Et c’est une parfaite entente en quelque sorte », a-t-il expliqué.

Ces derniers temps, Dubréka est en proie à une criminalité juvénile qui se manifeste par les braquages, les tueries, etc. Gaye Dramé en est conscient. Et, il souhaite travailler avec les autorités de Dubréka, à travers la sensibilisation et la formation des jeunes à des métiers, pour endiguer ce phénomène qui écorce l’image de cette préfecture.

« Nous voulons aller au-delà de tout ce qu’on a fait pour que le 12 août prochain, qu’on soit fier de ce qu’on a accompli. Aujourd’hui Dubréka est un endroit gangrené par la criminalité juvénile, on ne peut pas le nier. Nous comptons, avec les autorités, trouver les actions à réaliser pour annihiler ce problème. Si la jeunesse se livre à ces pratiques, ça sera compliqué pour la préfecture. Donc l’objectif, c’est de songer à régler ce problème », a-t-il dit.

Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com

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