Justice : Pépé Francis Haba nie tout lien avec le MPPD, qui voulait soutenir les accusés du massacre du 28 septembre

Pépé Francis Haba, président du parti UGDD et son avocat, Me Daniel Haba

Comme annoncé dans une de nos précédentes dépêches, le procès de Pépé Francis Haba et de cinq autres s’est poursuivi ce mardi, 13 août 2024, au tribunal correctionnel de Dixinn, présidé par le juge Lansana Keïta. Accusés d’atteintes et de menaces à la sécurité publique, ils nient les faits mis à leur charge. Appelé à s’expliquer à la barre, Pépé Francis Haba, président du parti Union guinéenne pour la démocratie et le développement (UGDD), a abondé dans le même sens que ses compagnons d’infortune, en niant tout en bloc, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Au cours de sa déposition, Pépé Francis Haba a nié toute volonté de troubler ou de menacer l’ordre public. « Je ne suis pas membre du MPPD. J’ai simplement été ajouté sur cette plateforme. Je n’ai jamais écrit un message disant d’aller au procès du 28 septembre. En tant que leader politique, c’est normal d’être ajouté dans des plate-formes. Ce jour-là, les agents sont venus fracasser la porte. J’étais au bureau de ma formation politique, l’UGDD. Ils ont tapé à la porte en disant  » si vous n’ouvrez pas, on fracasse la porte ». Je suis président d’un parti politique… Bienvenue Théa m’a appelé dans la matinée du dimanche, 28 juillet 2024, pour me dire qu’il veut tenir une réunion pour la libération de leur coordinateur… Je suis membre de la plate-forme MPPD et je ne participe pas… j’ai offert ma salle à Bienvenue Théa par humanisme. Si c’était pour atteindre à l’ordre public, pour enfreindre la loi, je ne l’aurais pas fait. J’ai accepté par acte d’humanisme la demande de Bienvenue Théa qui m’a demandé un service », a expliqué monsieur Haba.

Après la déposition de Pépé Francis Haba, le tribunal a décidé d’entamer les débats sur les scellés, des dits de éléments de preuves, présentés par le parquet.

Mais, l’avocat de la défense dira n’avoir pas reçu certaines pièces du scellé, notamment une clé USB contenant des enregistrements audio, d’après le président du tribunal. Ainsi, les débats n’ont pas pu être entamé.

Dans l’optique de régler cette erreur, le représentant du Ministère public, Lamine Touré, a demandé un renvoi, le temps pour lui de dupliquer les éléments de preuves et les remettre à la défense.

Face à cette demande du parquet, l’avocat de la défense va formuler une demande de mise en liberté pour les prévenus détenus. Une demande qui ne concerne pas Pépé Francis Haba, qui comparaît libre.

Une demande que le ministère public trouve « inopportune  » à ce niveau du procès. Il va s’y opposer fermement.

Le tribunal, après en avoir délibéré sur les différentes demandes, a ordonné l’ouverture des discussions sur les  »éléments » de preuves. Il s’est opposé à la demande de mise en liberté des détenus avant de renvoyer le dossier au 20 août 2024 pour la suite des débats.

 Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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