Les orpailleurs qui vivent de l’exploitation artisanale de l’or tirent le diable par la queue en Haute Guinée, depuis la suspension temporaire de cette activité par les autorités. Pour tenter d’expliquer le bien-fondé de cette initiative et calmer les nerfs des orpailleurs, deux membres du gouvernement ont rencontré les orpailleurs à Siguiri. Mais à l’issue de la rencontre avec Bouna Sylla et Ibrahima Kalil Condé, ministres des Mines et de l’Administration du territoire, respectivement, la déception reste de mise chez les principaux concernés, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Au cours de la rencontre, les deux membres du gouvernement ont expliqué le sens de la suspension temporaire de l’exploitation artisanale de l’or. Une manière de préserver l’environnement, sérieusement impacté par l’exploitation « sauvage » des ressources.
« Nous sommes venus pour vous donner le message du président de la République, qui nous a chargé de transmettre l’interdiction de l’orpaillage et la fermeté du gouvernement contre les étrangers, chinois et indiens, qui ne sont pas autorisés à travailler sur nos terres pour l’exploitation minière. Donc, nous sommes venus dire qu’il faut respecter la décision de suspension de l’orpaillage. Mais, ce n’est pas la fin de l’exploitation minière. Nous ferons tout pour défendre l’intérêt des guinéens », a fait savoir Ibrahima Kalil Condé, ministre de l’Administration du territoire.
Les messages des membres du gouvernement n’ont pas été du goût des orpailleurs, visiblement en colère. « Nous voulons déguerpir les machines poclins. Nos environnements sont menacés. On n’a rien compris de ce que les ministres ont dit. Donc, nous allons faire en sorte que les autochtones travaillent les terres. La population est amadouée, il faudrait que nous prenions nos responsabilités », a laissé entendre un des orpailleurs.
De Siguiri, Koutoubou Condé pour Guineematin.com
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