Situé à plus de 50 kilomètres du centre-ville de Siguiri, le secteur de Kourougnan relève du district de Kamagan, dans la sous-préfecture de Kintinian. Il n’existe aucune école de niveau maternel, primaire ou secondaire dans ce village. Ce déficit inquiète les citoyens qui tendent la main aux décideurs, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Interrogé, Défo Camara, chef du secteur de Kourougnan, a indiqué que la majeure partie des enfants qui ont l’âge d’aller à l’école accompagnent leurs parents aux champs. Ceux ayant l’âge un peu avancé marchent plus d’un kilomètre tous les jours pour aller étudier à Kamagan.
« Nous aimons beaucoup les études et nous avons aussi la curiosité. Kourougnan est un secteur qui relève du district de Kamagan. Nos enfants qui sont un peu âgés marchent pour aller étudier là-bas. Si les moyens sont disponibles, nous voulons avoir une école ici. Cela permettra aux plus petits enfants d’y aller. Nous n’avons pas les moyens, sinon on aurait construit une école pour que nos enfants soient scolarisés. C’est notre plus grand souhait », a expliqué Défo Camara, le chef du secteur de Kourougnan.
Fatoumata Bérété, porte-parole des femmes de Kourougnan, demande aux autorités de construire une école pour désenclaver cette contrée. « Nos partent partent étudier à Kamagan à pieds. Nous demandons aux autorités de construire une école à Kourougnan ici. Nous avons beaucoup d’enfants aujourd’hui. Les enfants qui font l’école française et l’école franco-arabe vont jusqu’à Kamagan pour apprendre. Si les autorités construisent ces écoles aujourd’hui, cela nous permettre de nous occuper bien des enfants avec nos maigres moyens. Nous sommes vraiment dans la misère », a-t-elle exprimé.
De retour à Kourougnan, Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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