L’école primaire franco-arabe “Nassouroul Islam” du district de Korè Korè est située dans la sous-préfecture de Didi, préfecture de Siguiri. Elle compte un bâtiment vétuste de trois salles de classe, plus une direction. Le personnel est composé de 3 enseignants dont un titulaire. Cet établissement scolaire est confronté à plusieurs difficultés, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Fruit de la communauté, cette école, non clôturée, a formé plusieurs promotions qui se sont succédé depuis des années. Malheureusement, son état de délabrement très avancé laisse à désirer. Le bâtiment et les salles de classe se trouvent dans un état de vétusté sans précédent. Des tôles sont enlevées à certains endroits. Les salles de classe connaissent une insuffisance de tables-bancs. À ces maux s’ajoutent le manque de personnel et de logements pour les enseignants. Moussa Sangaré, directeur de cette école Franco-arabe, lance un cri de cœur et sonne l’alerte.
« C’est la communauté qui a construit cette école franco-arabe. Nous avons 3 salles de classe pour 6 groupes pédagogiques. On associe deux groupes pédagogiques pour dispenser les cours. Nous sommes au total 3 enseignants. Il y a vraiment un manque d’enseignants. C’est la communauté qui nous paie et elle n’a plus les moyens. C’est un vent violent qui a enlevé une feuille de tôle. Les tables-bancs sont insuffisants, ceux qui sont dans les salles de classe ont été achetés par les populations. Nous avons un problème de toilettes. Nous n’avons pas d’eau, l’école n’a pas aussi de clôture », a-t-il déploré.
Ce formateur demande l’assistance du gouvernement pour redorer l’image de l’école primaire franco-arabe de Korè Korè.
« Nous tendons nos deux mains aux autorités du pays de sauver l’école primaire de Korè Korè. Les habitants de ce village sont majoritairement des agriculteurs et des orpailleurs. Ils se sont débrouillés pour faire quelque chose, mais ça ne suffit pas. Maintenant nous ne comptons que sur le gouvernement, sinon c’est compliqué », a-t-il dit.
Le président du district, Djibrila Keïta a également sollicité l’accompagnement des autorités pour sortir l’éducation de Korè Korè de la misère.
« Nous supplions les autorités de notre pays à accompagner l’éducation dans notre village. Nous aimons les études mais les moyens financiers nous manquent vraiment », a-t-il indiqué.
De retour à Korè Korè (Siguiri), Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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