Mandiana : un motel pris d’assaut par un groupe de militaires armés au quartier Oudiala

Des militaires armés ont fait irruption nuitamment dans un motel situé au quartier Oudiala, dans la commune urbaine de Mandiana. Se disant en mission, ils ont fait des tirs de sommation et violenté des personnes, semant la panique dans le motel appelé AÉROPORT. Le responsable des motels de la ville a exprimé son indignation et alerté les autorités sur cet incident, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Il s’agit de militaires, des bérets rouges, dont certains étaient encagoulés. Ils ont fait une descente inopinée dans le motel, semant la panique sur place.

Elisabeth Kamano, gérante du Motel

Elizabeth Kamano, la gérante du motel en question, revient sur ce qui s’est passé. « On a entendu des cris et des tirs. J’ai directement regardé à la porte. J’ai vu des militaires avec des armes. Ils sont venus, ils ont commencé à demander à tout le monde de s’identifier. Et moi, en tant que gérante, je leur ai demandé ce qu’il y avait. Ils ne m’ont pas répondu. J’ai dit que l’espace était privé, et qu’ils devaient nous informer avant de venir. Ils nous ont frappés. Moi, je suis tombée. Il y a un Burkinabé, un monsieur, qui voulait prendre la fuite. Ils ont fait des tirs de sommation. Ils l’ont terrassé. Il y a eu la panique. J’ai appelé mon patron qui est aussitôt venu. Ils ont dit qu’ils étaient en mission… Mais ce qu’ils ont fait là, c’est une violation de domicile. Ils doivent payer tout ce qu’on a perdu ici », a-t-elle déclaré.

Tamba Mamadounou, président des motels de Mandiana

Pour sa part, Tamba Mamadounou, président des motels de Mandiana, dit avoir alerté les autorités sur de tels agissements. « J’ai été informé que des militaires sont venus, qu’ils sont en train de tirer partout. Directement, je suis venu. C’était dans le motel AÉROPORT. Il y a une fille qui était là-bas, elle a été menacée par des militaires qui sont venus en mission. Parce que c’est comme ça ils ont dit, qu’ils sont en mission de lutter contre le grand banditisme. J’ai aussitôt appelé le préfet, le procureur, le commissaire central, le Colonel du camp des bérets rouges. Finalement, on ne s’est pas compris, mais ils ont tous joué leur rôle. Parce que le matin, le préfet a appelé le Colonel du camp, lui demandant de dire à ses hommes, de faire doucement. Parce qu’on ne peut pas venir dans un motel qui paye des taxes à l’Etat. Nous avons au moins 5 types de taxes que nous payons. Tout ça, c’est pour que l’État nous protège. S’il s’agit de lutter contre le banditisme à Mandiana, ils peuvent le faire. Mais qu’ils le fassent avec les bonnes manières », a-t-il laissé entendre.

Depuis Mandiana, Mamady Konoma Keïta pour Guineematin.com 

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